Movember : une campagne dédiée à la santé masculine
En novembre, l’H.U.B lance « Bordet met le paquet », une campagne réalisée par un patient, graphiste et professeur, Nicolas Christophe et coordonnée par Clara Mercier (Responsable de la Communication de l’Institut Jules Bordet) et Gabrielle Vanhoudenhove (Responsable Communication à l’Hôpital Universitaire de Bruxelles).
Son but ? Les équipes soignantes de l’H.U.B veulent sensibiliser et faire parler des cancers masculins. Entre peur de perdre sa masculinité et honte d’en parler, les hommes osent rarement évoquer leur santé physique ou mentale.
Pourtant, ils sont également susceptibles d’être touché par un cancer au cours de leur vie. Or, lever les tabous sur la maladie et délier la parole est essentiel quand on sait qu’au plus tôt le cancer est détecté, au plus grandes sont les chances rémission. À l’Institut Jules Bordet, qui fait partie de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B), une prise en charge globale et personnalisée, de la prévention jusqu’au traitement avec un suivi post-cancer, est prodiguée à chaque patient selon sa pathologie. L’expertise des équipes multidisciplinaires conjuguée aux équipements de pointe préservent au mieux la qualité de vie du patient.
Le cancer de la prostate :
Le cancer de la prostate est le premier cancer chez l’homme avec plus de 12 500 nouveaux cas/an en Belgique. Le premier facteur prédisposant est l’âge mais aussi les antécédents familiaux et l’origine ethnique sur lesquels on ne peut pas agir. Il n’y a d’ailleurs pas de mesure préventive recommandée bien qu’un régime alimentaire sain et équilibré semble être protecteur. Chez les hommes sans risque particulier, une détection adaptée est proposée dès 50 ans et consiste avant tout par une mesure du « PSA » dans le sang (protéine spécifique de la prostate) associée à un toucher rectal. En fonction de ce taux, de la vitesse d’évolution du PSA sur deux mesures et/ou du volume prostatique, une imagerie par résonance magnétique (IRM) permet à l’urologue d’orienter vers la réalisation d’une éventuelle biopsie en cas d’anomalie.
Au sein de l’H.U.B, plusieurs outils technologiques de pointe permettent une prise en charge très précise :
- La biopsie ciblée par voie transpérinéale (par le périnée) consiste à prélever plusieurs fragments de la prostate à l’aide d’une aiguille en s’aidant de l’échographie 3D et de l’IRM. L’H.U.B est un des rares hôpitaux à utiliser cette technique sous anesthésie locale.
- Le TEP/IRM est une technique d’imagerie hybride qui combine la tomographie par émission de positons (TEP) et l’IRM et donne une précision ultime à la biopsie.
- Le TEP/scanner au PSMA est une imagerie métabolique qui permet de visualiser les lésions provoquées par le cancer de la prostate de manière plus précise que l’imagerie conventionnelle.
- Les ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU-Focal-One) pour un traitement ablatif robotisé et ciblé aux petites tumeurs peu agressives de la prostate permettant une préservation de la majorité de la glande. L’H.U.B est le seul centre à disposer de cette machine en Belgique.
- L’IRM-Linac est une machine utilisée en radiothérapie qui permet la délivrance pendant une très courte période d’un traitement à visée curative pour certains cancers de prostate avec une réduction significative des toxicités. Très peu de centres belges en disposent.
Le cancer du testicule :
Le cancer du testicule est plus rare avec moins de 500 cas diagnostiqués chaque année en Belgique. Il touche par contre des hommes jeunes. Des antécédents familiaux ou une cryptorchidie (non descente du testicule), sont des facteurs de risque, de même qu’une assuétude au cannabis semble-t-il. L’autopalpation régulière est un excellent moyen de mettre en évidence une anomalie. Les chances de guérison sont également importantes en cas de diagnostic précoce avec un taux de survie estimé à 99% si le diagnostic est précoce et la prise en charge multidisciplinaire dans un centre de référence.
Le cancer de la vessie :
À l’échelle européenne, le cancer de la vessie est le 5ème cancer chez l’homme. Le facteur de risque principal est le tabagisme. Les symptômes auxquels il est important de prêter attention sont : la présence de sang dans les urines, un besoin anormalement fréquent d’uriner et des contractions douloureuses de la vessie. Dès qu’un de ces signaux d’alerte se manifeste, il est primordial de consulter afin de pouvoir traiter la maladie rapidement. Ces cancers sont diagnostiqués à un stade précoce (non musculo-invasif) dans 70% des cas, et peuvent être traités par des injections dans la vessie (chimiothérapie ou traitement par BCG, le bacille de Calmette et Guérin). Dans les formes qui envahissent le muscle de la vessie, une ablation complète de la vessie ou un traitement par radiothérapie et chimiothérapie sera nécessaire.
Le cancer de la verge :
Le cancer de la verge est extrêmement rare mais agressif avec une moyenne de 120 nouveaux cas/an en Belgique. La chirurgie est quasi la seule solution thérapeutique efficace. A l’Institut Jules Bordet, nos experts développent des techniques de chirurgie moins radicales combinées à la reconstruction de l’anatomie classique, et moins invasives, comme la biopsie du ganglion sentinelle et les curages inguinaux par robot, ce qui est unique en Belgique.
Le cancer du rein :
Le cancer du rein touche deux fois plus les hommes que les femmes. Parfois, tout comme le cancer de la vessie, les symptômes associés peuvent être du sang dans les urines mais aussi une douleur au niveau des reins ou une masse palpable. Ces symptômes sont cependant rares et la découverte du cancer se fait souvent au décours d’un examen radiologique prescrit pour un autre motif. Ce qui permet un traitement plus conservateur du rein dans nombre de cas.