Nicolas Hulot montre le chemin de la transition écologique

Communication / News / Sustainability

Nicolas Hulot A
Le 24 octobre 2019, PUB organisera la deuxième édition de sa conférence Orbit dédiée au développement durable au niveau marketing et com. Le thème de cette édition: le changement. En effet, nous nous intéressons à la transition écologique. Le 19 juin, à Flagey (Bruxelles), nous nous sommes rendus à une conférence (organisée par Le Soir) : Transition écologique : quelles solutions pour le monde de demain ? Voici ce que nous retenons de ce débat qui a pris place dans  le Studio 4, trois heures particulièrement inspirantes.

La soirée a débuté avec la prise de parole de Nicolas Hulot, invité en tant qu'expert des questions de transition écologique. L'ex Ministre d’État français a démarré sur ce constat : "aujourd'hui, plus de personnes meurent de malbouffe que de malnutrition."  Nous visons la pire crise qu'ai connu l'humanité...  «Notre crise est culturelle, une crise de civilisation, une crise de l’excès. Il y a, d'un côté, la profusion de moyens qui, à priori est plutôt une bonne nouvelle mais à cette profusion s'oppose une confusion des intentions." Et c'est bien là tout le problème : la perte de sens. Que l'on parle des politiques, des entreprises ou du citoyen, il est important, primordial en fait, de revoir les priorités. À cet égard, "la vraie révolution serait de faire une révolution à l'amiable" a ajouté Nicolas Hulot qui, plus tard, nous a expliqué que personnellement, il tâchait de plus jamais apporter plus de division qu'il y en avait déjà dans ce monde. Il faut, selon Nicolas Hulot redevenir humain : humbles, "passer du libre échange au juste échange. Passer de la compétition à la coopération. Il faut changer d'état d'esprit".

Nicolas Hulot
Il faut, il faut, il faut.... Mais, comment ? Telle était la question du débat qui voulait se tourner vers l'avenir et non vers le passé car, ce n'est plus à prouver, "on est dans la merde". Nous vous épargnons donc les constats. Rappelons néanmoins que l'ONU a déclaré cette année que il y avait "un écart catastrophique entre les engagements et ce qu'il faudrait faire." En effet, si les États respectaient leurs engagements écologiques - ce qu'ils ne font pas, la situation ne s'améliorerait quand-même pas suffisamment... Et, selon la Banque Mondiale, plus de 140 millions de réfugiés climatiques devront quitter leur pays pour survivre. Voilà où nous en sommes.
Pierre Larrouturou
Après les interventions de  Céline Tellier (secrétaire générale d’Inter-Environnement Wallonie), Jaques Crahay (président de l’Union Wallonne des entreprises et CEO de Cosucra) nous avons été particulièrement marqués par celle de Pierre Larrouturou (député socialiste européen mais invité en sa stricte qualité d'économiste). Pierre Larrouturou est venu avec un projet concret :  le Pacte finance Climat. Ce projet part d'une question/constat : "Alors que la B.C.E a créé plus de 2.500 milliards en deux ans et demi et que l’essentiel est parti à la spéculation, comment imaginer qu’on ne puisse pas investir autant d’argent, voire plus, pour le climat qui est une question de survie de l’Humanité ?"  En dirigeant la création monétaire vers l’économie réelle pour qu’elle finance, dans tous les États membres, les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables. Le Pacte finance Climat propose, une solution pour : "Lutter radicalement contre le dérèglement climatique ; Créer massivement des emplois ; Éviter une nouvelle crise financière en revenant vers l’économie réelle ; Donner un nouveau souffle au projet européen ; Donner un nouvel élan à la coopération entre l’Europe et l’Afrique."
Banque Climat
Pierre Larrouturou, avec d'autres compagnons d'arme, demande donc aux chefs d’Etat et de Gouvernement européens de mettre en œuvre au plus vite un Pacte Finance-Climat, qui assurerait pendant 30 ans (la Belgique, par exemple, à raison de 9 milliards par an) des financements à la hauteur des enjeux pour financer la transition énergétique sur le territoire européen et mette la finance au service du climat et de l’emploi. La soirée était animée par Christophe Berti - rédacteur en chef du Soir  - qui n'a pas manqué de conclure humblement en rappelant la responsabilité des médias.  Faut-il avoir peur du changement ? Certainement pas mais il est important de bien comprendre les enjeux .et agir...