Nicolas Lambert à la BMMa : "la culpabilisation est contreproductive"

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BMMANicolasLambertS'attaquer au problème de la pauvreté chez les agriculteurs des régions méridionales du monde et rendre nos achats plus durables n'est certainement pas une tâche facile. Nicolas Lambert, Directeur Général de Fairtrade Belgium et Professeur de Marketing à la Louvain School of Management, a expliqué, lors d'un traditionnel lunch de la BMMA, comment Fairtrade Belgium essaie de créer une chaîne humaine autour d'un idéal commun, un exemple intéressant de 'marketing orienté vers un but'.
 
 

"Certes le commerce n'est pas équitable, mais toutes les marques ont dans leur adn de départ une volonté positive: créer un produit qui va plaire." Nicolas Lambert privilégie à raison la construction plutôt que la démolition.   "La colère est inefficace. Culpabiliser une personne, une entreprise a un effet contreproductif. On assiste alors à une neutralisation," explique t-il. Les concernés font le gros dos et rien ne change... Il ne faut pas oublier que le "juste échange", le commerce équitable donc, ne veut pas dire "charité".
Nicolas Lambert a commencé son allocution par quelques rappels. Notamment, le fait que 77% des marques pourraient disparaître dans l'indifférence générale. Ce chiffre révélé par Havas Group n'a laissé aucun marketeur indifférent ces derniers mois.  "Il n'y a plus de confiance!"  Et d'ajouter "nous vivons dans un monde ambigu. Il n'y a qu'à voir le résultat des élections en Flandres, c'est en inadéqation avec les marches pour le climat qui ont eu lieu ces derniers mois!" Mais deux éléments sont contreproductifs : d'abord la culpabilisation et, ensuite, le syndrome de la patate chaude ! "On tourne en rond, chacun se renvoie la balle. Il n'y a qu'à prendre l'exemple de Sign For my Future, avec ce projet, des entreprises appelaient les politiques à agir et en réaction, les politiques demandaient aux entreprises de payer." Il faut à tout prix éviter les visions manichéennes et travailler main dans la main. C'est une question de systémique. Tel est le message de Nicolas Lambert qui a expliqué comment créer de la confiance, notamment en arrêtant de réduire les publics à leur fonction. "Le mot consommateur, le mot cible, déjà, en soi c'est problématique!" Selon l'expert marketing du jour, la solution est de "passer du B2B au H2H, retrouver le côté humain qui s'est perdu en court de route dans le commerce".  
Pour rester sur la même longueur d'ondes, PUB vous invite à vous plongez dans le programme de notre conférence Orbit by PUB du 24 octobre, à laquelle Fairtrade s'associe pour la deuxième année. Il y sera question de changements. Apprenons à changer ensemble.
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