« Nous ne voudrions pas réaliser ce projet l'un sans l'autre »

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Stefaan Gryson et Ingeborg Vanrumbeke. Des Ouest-Flandriens pur jus. Solidement ancrés à Bruxelles. Managers de la société de postproduction Moxy et fondateurs de la nouvelle agence de communication MoxyOne. Mais aussi et surtout : mari et femme. Discussion. - Evy Van Ruyskensvelde

La société de postproduction Moxy et l'agence de communication MoxyOne sont installées dans un magnifique immeuble du nord de Bruxelles, où les 14 employés (7 pour Moxy et 7 pour MoxyOne) travaillent ensemble au quotidien.

La société de postproduction Moxy et l'agence de communication MoxyOne sont installées dans un magnifique immeuble du nord de Bruxelles, où les 14 employés (7 pour Moxy et 7 pour MoxyOne) travaillent ensemble au quotidien.


Après une longue carrière de monteur chez VTV et Ace Digital House, Stefaan Gryson se lance en 2007 comme indépendant. Tout d'abord dans le petit bureau à côté de la chambre des enfants, puis dans un local qu'il loue dans la rue des Palais à Bruxelles. « Il était occupé jour et nuit. Il n'avait pas le temps de s'occuper du volet administratif, donc tous mes jours de congé étaient consacrés à la tenue de sa comptabilité », sourit son épouse et associée Ingeborg Vanrumbeke. En 2008, il a embauché son premier employé. « Et sans qu'on s'en aperçoive, on évolue en quelque chose de complètement différent », raconte Stefaan Gryson. Aujourd'hui, Moxy est une valeur sûre pour le montage et le traitement de films, documentaires et spots publicitaires.
L'instinct d'entrepreneuse n'a pas tardé à se manifester aussi chez son épouse. « Pourtant, j'avais toujours dit que je ne voulais jamais travailler comme indépendante. Mes parents tenaient une boulangerie, dans le temps. J'avais donc pu constater à quel point il fallait travailler dur. » En 2010, elle a quitté son emploi fixe chez Darwin et s'est officiellement engagée dans l'aventure de Moxy, en qualité de gestionnaire administrative. Ensuite, elle travaille comme designer freelance. Trois ans plus tard, elle lance FinesseBrands, une agence de communication à la structure plus large. En 2016, Foxy voit également le jour, une cellule d'animation au sein de Moxy qui réalise uniquement des animations courtes et des vidéos pour entreprises. Jusque fin 2018, au moment où toutes les structures séparées ont été fusionnées en une seule, MoxyOne. 
« Nous ne pourrions pas réaliser ce projet sans l'autre » – Stefaan Gryson

« Nous ne pourrions pas réaliser ce projet sans l'autre » – Stefaan Gryson


Pas de Nicole & Hugo
Leur « terminus », comme ils aiment l'appeler, se trouve dans un magnifique immeuble dans le nord de Bruxelles, où les quatorze employés (sept pour Moxy et sept pour MoxyOne) travaillent ensemble au quotidien. « Tout est désormais beaucoup plus clair pour nos clients. Moxy prend en charge la postproduction, et MoxyOne la communication. Pour nous aussi, il est plus facile de travailler ainsi », admet Stefaan Gryson. À l'aide de MoxyOne, l'équipe veut s'engager pleinement sur la voie de la croissance. Dans le sens le plus large du terme : en tant qu'entreprise, en tant qu'équipe, en tant que personne. Oui, même en tant que couple. « Certes, parfois il y a des heurts, mais au final, nous ne pourrions pas réaliser ce projet l'un sans l'autre. Ou ne voudrions pas. »
« Tous mes jours de congé étaient consacrés à sa comptabilité » – Ingeborg Vanrumbeke

« Tous mes jours de congé étaient consacrés à sa comptabilité » – Ingeborg Vanrumbeke


Les tâches sont clairement réparties : il s'occupe du fonctionnement de Moxy, elle de celui de MoxyOne. Il n'est toutefois pas question de barrière infranchissable. « J'essaie de plus en plus de m'occuper d'une partie de l'administration de Stefaan », affirme Ingeborg Vanrumbeke. « Il peut ainsi s'occuper des commandes en cours. » Leurs bureaux ? Ils sont côte à côte. Plutôt mignon, nous ne parvenons pas à nous défaire de cette image. « S'il n'est pas au bureau, j'ai l'impression qu'il manque quelque chose », rit Mme Vanrumbeke. En général, ils prennent leurs décisions ensemble. « Nous aimons recevoir le feed-back de l'autre. Nombreux sont ceux qui ne pourraient ou ne voudraient pas collaborer avec leur partenaire, mais nous faisons tout ensemble », explique son époux. D'où le bureau partagé. Mais le couple assure qu'il n'a rien à voir avec le concept de « Nicole & Hugo ». « Nous donnons suffisamment d'espace l'un à l'autre pour que nous puissions chacun nous occuper de notre côté. C'est un cliché, mais dans notre cas, c'est également une vérité. Après tant d'années de vie commune et de collaboration, l'un sait ce que l'autre a en tête. Et cela aide. »
Stefaan Grysons'occupe du fonctionnement de Moxy, son épouse, Ingeborg Vanrumbeke, de celui de MoxyOne.

Stefaan Grysons'occupe du fonctionnement de Moxy, son épouse, Ingeborg Vanrumbeke, de celui de MoxyOne.


Feux d'artifice à table
Autre avantage de la collaboration ? « Le soir, nous ne devons pas raconter à l'autre comment s'est passée la journée. "La maison, c'est la maison", nous l'avons toujours dit, et nous essayons de nous y tenir strictement. » Cela fonctionne mieux à certains moments qu'à d'autres. « Les enfants nous disent parfois : "Vous parlez encore du travail ?" (rires). Mais cela fonctionne très bien. Par ailleurs, nos deux enfants sont en pleine puberté, donc nous assistons à de véritables feux d'artifice à table ! » Au travail aussi, les feux d'artifice seront au rendez-vous dans un avenir proche. En effet, la maison de production bruxelloise Latcho Drom, active depuis 25 ans déjà sur le marché belge et international, a déménagé fin mars dans les locaux voisins des bureaux de Moxy. « Nous collaborons depuis des années sur des productions de vidéos, mais avec ce déménagement, nous voulons accélérer et améliorer cette coopération. En soi, notre structure ne change pas : Moxy reste Moxy et continuera de s'occuper de postproductions pour d'autres maisons de production et agences. »