Il faut bien manger

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Apparemment, il ne faut plus dire « disruptif », car tout est devenu disruptif. Le disruptif serait en quelque sorte la nouvelle norme. C’est bien évidemment cliché, mais souvent les clichés cachent une part de vérité – ça aussi c’est un énorme cliché ! Tout comme lorsque l’on affirme que cela concerne tous les secteurs. Pourtant, il y en a un dont l’évolution est particulièrement passionnante : c’est celui du food, de l’alimentaire. Boire et manger. Alors que tous les secteurs doivent passer le cap de la transformation numérique tout en faisant face à la conjoncture, le secteur food est moins touché, car il faut bien que les gens mangent. Bien sûr, les différentes marques sont en concurrence, les marques blanches contre les marques haut de gamme, et les chaines de magasins entre elles. Ce n’est pas tout : Delhaize Belgium a réorganisé sa direction, donnant une plus grande part d’influence à Ahold, tandis que Carrefour Belgium s’est doté d’un nouveau CEO et d’un nouveau directeur marketing. Lidl, quant à lui, récolte les fruits de son repositionnement, pendant qu’Aldi se réveille, grâce à sa collaboration avec The Back Room. Et Colruyt dans tout ça ? Le groupe discounter poursuit son ascension, même si ses marges de profit s’amenuisent. Maintenant que l’expérience est au premier plan, de nouvelles chaînes branchées, ou de nouvelles filiales, ouvrent leurs portes. Cela ne doit pas nécessairement être du grand luxe. Des boulettes, des frites, des hot-dogs et hamburgers, mais en version gourmet : aux yeux des consommateurs d’aujourd’hui, c’est aussi chic que l’étaient le homard et le caviar pour nos grands-parents.

Du côté des consommateurs, les choses évoluent aussi. Tandis que les chefs défilent à la télévision, dans nos foyers, nous nous mettons aux fourneaux, nous réalisons des gâteaux, des cocktails, des dégustations avec un enthousiasme débordant. Si en semaine, nous privilégions souvent les choses simples, nous n’hésitons pas à mettre les petits plats dans les grands le week-end. Sans oublier les restaurants, évidemment ! Les départements de marketing de toute part se délectent de notre nouvel intérêt. Les producteurs et les médias essaient de séduire les foodies à grands renforts de nouveaux produits, de recettes, d’inspirations, d’exemples, d’ateliers, de plateforme web, d’évènements, pour ne citer que cela. Dans ce numéro, un grand nombre de spécialistes du marketing alimentaire passent à notre table. Bon appétit !