La confiance c’est de l’argent.

« Une relation confiante avec l’inconnu ». C’est dans ces termes que Rachel Botsman, spécialiste mondiale du sujet et auteure de l’excellent « Who Can You Trust » définit la confiance. Entre Donald Trump et Vladimir Poutine, lequel vous inspire le plus confiance ? Et entre Facebook et Google ?

La confiance et notre relation aux « autres » dans un monde digital ; vaste programme. Les derniers articles du PUB sur le sujet de la transparence sont donc tombés à pic. A l’ère des fake news, du privacy shield, d’une promesse d’un monde sans cookie et de l’application Coronalert entre-autres, cette définition et ces questions résonnent plus que jamais.

Faire confiance c’est donc accepter une part d’inconnu et à l’heure de la sacro-sainte transparence, il semblerait que cela relève d’une gageure. Pourtant les chiffres nous montrent bien que l’être humain est paradoxal : 84% des européens pensent n’avoir aucun contrôle sur leurs données personnelles mais chez nous, Facebook, champion de l’opacité, comptabilise 7.6 Millions d’utilisateurs et les projections vont encore croissantes. D’un autre côté l’application Coronalert plafonne à 1Mio de téléchargements…

Confiance à l’un et pas à l’autre. Alors pourquoi, malgré les scandales à répétition, une grande majorité de la population belge accepte de partager ses données avec des multinationales américaines pour son propre plaisir égocentrique alors qu’une application belge et qui ne collecte pas de data permettrait sans doute d’éviter une cacophonie totale ?

Une étude française (Havas FR) démontre que 80% des français sont prêts à quitter un service numérique si ce dernier ne traite pas ses données de façon « appropriée ». En parallèle à cela, les publicitaires ont un peu moins d’un an pour trouver la parade à un monde (quasi) sans cookie tiers… Il y a donc de l’espoir !

Quelques clés de leur succès annoncé ? Communication transparente dès le début de la relation et pas pour se donner bonne conscience. Une stratégie data respectueuse, un vrai CRM... Il n’est pas trop tard pour rétablir la relation mais pour cela il faut bien comprendre que comme le dirait me mère, la confiance çà se mérite…

 

Benjamin Sekkai,

fondateur de Kameha Consult et Senior Business Advisor pour LN24