La route est encore longue

Laura Grandry

La congestion à Bruxelles est un sujet sensible qui alimente les débats et en fait grincer des dents plus d’un. Mais si vous avez tendance à voir le verre à moitié plein, vous constaterez l’émergence d’une évidence : la technologie nous offre aujourd’hui de nouvelles alternatives pour nous déplacer différemment en ville.

Le matin, j’utilise une application mobile pour planifier mes trajets en bus, en métro et en tram. Le soir, je commande un trajet avec Uber depuis mon smartphone ou j’opte pour un service d’autopartage. Je compte revendre ma voiture personnelle et tester les scooters et vélos partagés. Je fais partie de cette génération qui est prête à troquer un petit peu de son confort pour un style de vie multimodal. Non pas car c’est à la mode, mais parce que les alternatives disponibles dépassent les avantages de la voiture personnelle. Et parce que je suis persuadée que la digitalisation du transport est une des clés qui permettront, à terme, de résoudre la congestion urbaine. Mais la route est encore longue.

J’ai assisté dernièrement à une table ronde avec une dizaine de Bruxellois, un expert en mobilité et d’autres acteurs du secteur afin de débriefer sur le défi que nous avons organisé durant la Semaine de la Mobilité. Après avoir laissé leur voiture à la maison pendant une semaine au profit d’autres services, les participants sont unanimes : ils seraient prêts à revendre leur voiture s’ils pouvaient compter sur des solutions intégrées et plus fiables. Aujourd’hui, la facilité offerte par les applications installées sur leur smartphone semble ne pas suffire. Cependant, la réflexion s’est installée dans les ménages, n’augurant que du bon pour les années à venir. Ne dit-on pas que Rome ne s’est pas faite en un jour ?