Mille cinq cents signes

bil bilquin
C’est peu pour décrire la soirée de gala Creative Belgium, même avec des souvenirs confus. Parce qu’évidemment, cela commence toujours par des serrages de pinces et des bises sur joues qui, elles aussi, n’évoquent parfois qu’un souvenir confus, et que cela se fait généralement avec l’alcool en embuscade. Déjà plus de 300 signes, alors je lance les souvenirs en rafale : beaucoup de femmes en combinaison vert franc, un costume représentant une mire de télé, de l’élégance calculée, de belles campagnes qui font réfléchir, des bravos sincères et parfois jaloux, des mercis gênés et parfois arrogants, des case movies parfois trop longs, des idées qui germent, mais des gins et des vodkas, des encouragements à la dame de cour, des bouge-pas-je-reviens qui ne se concrétisent jamais, des sourires sous hochements de tête, des amis même oserais-je dire, des absents aussi, des basses débitants des beats absolus, des danses moites, des corps collés, des corps collants, un sourire éblouissant arborant une baiseuse (je parle de la mouche), cette main qui a serré la vôtre plus que prévu, des langues (aussi bien organes que systèmes de communication) qui s’entremèlent, des promesses d’infini... Le clapotis des vagues, enfin, et les effluves iodés de la côte belge, le sable humide comme refuge à ces vieux pieds fourbus. Un retour vers le lit inconfortable de la voiture. Un dernier instant suspendu à écouter les oiseaux au bord d’un lac. Merci Creative Belgium, à l’année prochaine !
1499 signes.