« Réparer le monde avec de l'or »

« Réparer le monde avec de l'or » - (depuis toute petite, j’ai toujours eu de grandes ambitions pour le monde 😁)

Un concept qui évoque une idée profonde et symbolique de transformation et de guérison, en utilisant la métaphore du Kintsugi, cet art japonais ancestral de réparer les céramiques brisées en comblant les fissures avec de l'or.

Tout comme cette technique transforme les cassures en éléments d'une beauté nouvelle, elle invite à considérer comment notre société fracturée pourrait être réparée et embellie en acceptant nos différences et en mettant en avant des valeurs positives.

J’ai toujours été fascinée par la céramique. Cette technique qui consiste à créer des objets à partir d’une motte d’argile et qui nous permet de faire dériver notre esprit, de lâcher-prise du monde extérieur pour entrer en soi.

Cette matière, une fois cuite, réconfortante lorsqu’elle accueille votre thé du matin, révèle toute sa vulnérabilité lorsqu’elle vous échappe et se brise.

De la même manière, notre monde moderne est façonné par des individus aux parcours multiples, mais il peut aussi être fragile et abîmé en raison des conflits, des inégalités et des préjugés. Toutefois, plutôt que de simplement rejeter ce qui est cassé ou imparfait, l'idée du Kintsugi nous encourage à les considérer avec une nouvelle perspective, un nouveau départ.

Le Kintsugi nous rappelle qu'il est possible de restaurer la beauté et la fonctionnalité, même après des moments de destruction. Appliqué à la société, cela pourrait signifier que nous ne devrions pas simplement ignorer les problèmes ou les conflits, mais plutôt chercher des moyens de les résoudre tout en les intégrant dans notre vision d'un monde meilleur. Les fissures pourraient être métaphoriquement remplies par des valeurs "en or" telles que la solidarité, l'inclusion, l'empathie et la compassion.

De plus, l'utilisation de l'or comme matériau de comblement dans le Kintsugi reflète la valeur que nous accordons à la guérison et à la transformation. L'or est précieux et symbolise souvent la richesse et la perfection, mais il peut symboliser la guérison et la transformation, des processus précieux et dignes qui méritent qu’on s’y attarde.

Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec notre société et de transposer ce symbole pour encourager la promotion de ces valeurs précieuses et la reconnaissance du travail nécessaire pour améliorer notre monde.

En choisissant l'idée de réparer le monde avec de l'or, nous nous engageons à créer une société qui valorise la résilience, la croissance et où chacun aurait sa place.

Cela signifie que nous choisissons de voir la beauté dans la diversité et la pluralité , et que nous travaillons ensemble pour éliminer les frontières. C'est un appel à l'action pour embrasser notre humanité commune et pour réparer les fissures de notre monde avec des valeurs solides et rares, tout en créant une beauté nouvelle à partir de nos différences et de nos blessures.

Pour terminer, je citerai Michel Audiart : « Bienheureux sont les fêlés, car ils laisseront passer la lumière ».