UN APPRENTISSAGE À VIE ?

Sans doute connaissez-vous l’histoire de Jiro Ono, grand maître du sushi âgé de 85 ans. Alors qu’il forme son fils Yoshikazu depuis des décennies, le grand précepteur ne l’estime pas encore prêt pour reprendre le restaurant familial. Voilà qui en dit long sur la recherche de la perfection des Japonais, certes, mais surtout sur l’importance de ‘l’apprentissage tout au long de la vie’. C’est indéniable : personne n’est jamais trop vieux pour apprendre et chaque jour apporte son lot de connaissances. Bien sûr, il n’est pas envisageable de tout savoir ou emmagasiner, il est d’ailleurs tout à fait courant de chercher une information pour se rafraîchir la mémoire ou apprendre, quelle que soit notre formation de base. Les journalistes aussi consultent régulièrement le dictionnaire – désormais en ligne – pour vérifier une expression ou un mot.
De manière générale, les évolutions technologiques comme les nouveaux savoirs sont tellement prolifiques, qu’une carrière de longue haleine dans le secteur des médias et de la communication n’est plus possible sans formations complémentaires, peu importe leur forme. Des breakfast sessions et autres business talks jusqu’aux séminaires sur plusieurs jours voire années, en passant par les conférences. Tout cela rend-il la formation de base redondante, trop idiosyncratique, ou même pernicieuse ? Bien sûr que non ! Face à certaines problématiques, n’avez-vous jamais recours aux basics appris sur les bancs de l’école ou des auditoires ? L’essentiel est de trouver le bon équilibre entre éducation de base, formation continue et pratique quotidienne. Aucun de ces trois éléments ne peut prendre le dessus, au risque d’en ressortir présomptueux, blasé ou anecdotique. C’est un véritable numéro d’équilibriste ! Et tout le monde n’a pas le même point de vue là-dessus selon qu’il soit étudiant, stagiaire, professeur, alumni... Cette divergence de visions est saine car c’est le choc des idées qui fait avancer. Et voilà, encore une lesson learned !