We need Geeks!

ON HIS MIND_Olivier SimonisLes grandes plateformes technologiques mondiales ont durablement bouleversé notre quotidien (voyez Netflix, Skype, Uber, Spotify, eBay, Slack,...), mais ont aussi complètement rebattu les cartes de nos écosystèmes médias et marketing: pensez à Google, Facebook, Twitter &co qui se taillent aujourd’hui la part du lion du marché publicitaire digital dans bon nombre de pays du monde, souvent au détriment des médias locaux historiques.

Derrière ces plateformes (quasi exclusivement américaines), des « business models » souvent (mais pas toujours) « disruptifs », un accès sans limite au capital (sans équivalent en Europe… ne parlons pas de la Belgique...) mais surtout de la technologie : des milliers d’informaticiens brillants, des millions de lignes de codes, des serveurs surpuissants aux quatre coins du monde. Aujourd’hui, la technologie est dans tout, partout. Les nouvelles start-ups s’appuyant sur une techno innovante et bien emballée peuvent à tout moment raser des pans entiers d’une industrie ronronnante (Napster/iTunes/Spotify et l’industrie musicale, par exemple).

Paradoxalement, que constate-t-on - chez nous, mais pas que ? Une telle pénurie de profils digitaux qu’elle constitue souvent un frein au développement des entreprises ! En numéro 1 : la pénurie de développeurs. Dans l’écosystème des start-ups, le problème est criant : toutes les start-up chassent les quelques ingénieurs informatiques qui sortent chaque année, en concurrence avec les grands intégrateurs ITs. Le gap entre l’offre et la demande est criant.

Il est grand temps de rendre les métiers technos un peu plus sexy ! Non, ce n’est pas un métier réservé aux nerds boutonneux ! On voit de belles initiatives éclore : comme KidsCode, qui propose aux 12-14 ans de découvrir les bases de la programmation par la pratique. Mais c’est trop timide, trop isolé. Même constat dans d’autres métiers digitaux (CRM, data scientists,…). Il est impératif de changer cette culture et de rendre les métiers technos plus attirants pour les jeunes : il en va de la capacité d’innover de nos entreprises, de s’adapter à des environnements hyper changeants, et donc de leur survie.