La notion de consommation responsable est principalement liée à des notions d'écologie, moins à la consommation de produits équitables, éthiques et bio. La crise du Covid-19 a influencé les critères de choix lors de l’achat pour près de la moitié des répondants. Les produits locaux et biologiques sont particulièrement bien connus des Belges (96%), qui considèrent par ailleurs qu’il est important de pouvoir acheter des produits équitables même s’ils ne savent pas toujours de quoi il s’agit. La promotion du commerce équitable local peut être une piste intéressante de croissance pour le commerce équitable. Enfin, plus de 8 citoyens sur 10 sont en faveur d’une législation sur le devoir de vigilance des entreprises.
À l'occasion de la Semaine du commerce équitable qui débutera le mercredi 6 octobre, Enabel, l'Agence de développement, a sondé l'opinion des Belges sur la consommation responsable.
La consommation responsable liée à des notions d’écologie
Les Belges associent le plus souvent le concept de consommation responsable à des notions d’écologie : moins d'emballages et de déchets (pour 37% des répondants), la consommation de produits de saison (36%), locaux (32%) et durables (30%) et plus de recyclage (35%). La consommation de produits écologiques (15%), équitables (14%), éthiques (8%) et bio (7%) arrivent loin derrière.
Les comportements doivent changer
Pour près d'un Belge sur trois, une consommation plus responsable relève de la responsabilité du consommateur. Ce sont surtout les Wallons et les personnes âgées qui sont de cet avis. Un répondant sur cinq (principalement flamands) regarde en direction des entreprises.
L'idée que nous devons adapter notre propre style de vie et de consommation est relativement bien intégrée par près de deux Belges sur trois. Ils sont bien conscients que leurs comportements ont un impact sur le fonctionnement de la société et 39% d’entre eux disent avoir choisi de diminuer leur consommation de viande. La moitié des Belges restent malgré tout fidèles à leurs marques de supermarché (principalement les plus anciennes).
Les critères d'achat et l'impact du Covid-19
Outre le prix, 3 critères de choix sont particulièrement importants pour les Belges lors de leurs achats : les aspects qualitatifs (42%), le caractère sain (38%) et de la durée de vie du produit (37%). Le "respect des droits humains" joue un rôle majeur pour le textile (22%), bien plus que pour l'alimentation et les cosmétiques.
La crise du Covid-19 a influencé les critères de choix lors de l’achat (essentiellement de produits alimentaires) pour un peu moins de la moitié des Belges, surtout pour les plus jeunes et les parents... Le prix est le critère le plus influencé par la crise, devant le caractère sain des produits et la proximité du lieu de production.
Produits éthiques, équitables, bio, écologiques et locaux
Parmi différents types de produits « responsables », les produits locaux et biologiques sont les mieux connus des Belges (96%). La notoriété des produits du commerce équitable est également élevée (9 sur 10), mais une personne sur quatre ayant entendu parler de ces produits ne sait pas exactement de quoi il s'agit.
Toutefois, plus de la moitié (59%) des Belges considèrent qu'il est important de pouvoir acheter des produits équitables. Il s’agit du deuxième type de produit le plus important à pouvoir acheter, après les produits locaux.
« Le ‘respect des producteur·rices ou travailleur·euses’ conditionne les achats de moins d’un Belge sur quatre. Il semble donc essentiel d’associer le commerce équitable à d’autres critères d’achat, notamment le caractère local ou écologique des produits. La promotion du commerce équitable local peut être une piste intéressante pour le développement du commerce équitable et le textile une porte d'entrée, » conclut Jean Van Wetter, directeur général d'Enabel.
Une législation sur le devoir de vigilance des entreprises ?
83% des citoyens belges sont en faveur d’une législation sur le devoir de vigilance des entreprises, qu’elle concerne la prévention des violations des droits humains dans le monde (travail forcé, travail illégal d’enfants...) ou celle des dommages environnementaux. Cette législation doit être adoptée directement au niveau européen pour plus de la moitié des Belges (59%). Les plus jeunes et les Bruxellois sont significativement plus nombreux à considérer que la législation doit se faire au niveau national.