Paris Sportifs, Koen Geens se trompe t-il de cible ?

Les paris sportifs sont dans le collimateur du ministre de la justice Koen Geens.  Dans une interview au Standaard, il annonce qu'un arrêté royal, visant à mettre un terme aux campagnes de publicité agressives menées par les opérateurs de paris sportifs, est sur le point d'être signé. Celui-ci cible particulièrement la télévision et entend protéger les programmes à destination d'un public familial, limiter les écrans durant les retransmissions sportives, etc ...

Si La publicité pour les jeux de hasard est bien autorisée, comme le précise le CSA sur son site , ce sont ses débordements qui sont en cause. Pour Alain Marien, Partner manager de l'agence média Robert & Marien, et qui a parmi ses clients Ladbrokes et Unibet , ce n'est pas du côté annonceur qu'il faut se tourner. "Il faut savoir que les familles ne sont pas visées par ces publicités. Nous ciblons principalement les hommes de 18 à 35 ans. Dans le cadre de l'Euro 2016, les chaînes de télé ont toutes décidé d'ouvrir les codes de concurrence dans les écrans. C'est à dire que l'on peut retrouver, deux à trois annonceurs de même type dans un même écran publicitaire ! Je suis personnellement contre car cela crée de la confusion chez le téléspectateur." Pour notre interlocuteur, cette ouverture des vannes par les télévisions donne l'impression d'une forte présence.

Chez Unibet, dont les investissements publicitaires se chiffrent à 10.350.928,24 € (MDB 31/05/2015-30/04/2016) on enregistre près de 90.000 paris en ligne dans le cadre d'une rencontre des Diables Rouges. Pour la Commission des Jeux de Hasard, le problème se situe hors télévision, lorsque les joueurs sont contactés en ligne ou par téléphone.

En regardant le tableau ci-dessous, on peut constater que les acteurs dans le domaine du jeu ne manque pas, au premier rang desquels figure la Loterie Nationale.