Pas d’être humain sans son ego

Articles traduits

En ce moment, les big data ont la cote. Mais ce n’est pas tout de posséder des outils, techniques et canaux dernier cri, encore faut-il savoir les utiliser. Dans notre dossier consacré au data mining nous insistons sur le fait que toutes les données du monde ne serviront à rien si un objectif et une vision n’ont pas été clairement défi nis au préalable. Pour que les données donnent un quelconque résultat, vous devez savoir ce que vous voulez en tirer. Le rapport de Steven Van Belleghem et Peter Hinssen sur leur périple à dans la Silicon Valley en quête d’inspiration m’a appris qu’à la limite, l’exploitation des informations ne constitue pas le but principal. “Il s’agit essentiellement de mettre le client au centre des préoccupation, et ce de façon extrême,” concluent-ils. Pour parvenir à cet extrême, les entreprises de la Silicon Valley sont elles-mêmes extrêmement focalisées. Et ce n’est pas sur leurs produits qu’elles se concentrent, mais surtout sur la valeur ajoutée qu’elles peuvent créer pour leurs clients.

Herman Toch en rajoute une couche dans sa chronique en précisant que les marketers et chefs d’entreprises doivent faire passer l’ego du client avant le leur. Le marketer et le chef d’entreprise doivent-ils courir aveuglément après les clients? Faut-il mettre son ego de côté? Je crains qu’on n’obtienne de cette manière des robots, programmés pour feindre la passion. Exit l’intuition! D’aucuns pensent que l’intuition peut être néfaste aux marketers et chefs d’entreprise. Mais qu’est-ce qu’un être humain sans ego et sans intuition? Voilà des années que j’essaie de faire taire mon ego par le biais de la méditation, du yoga et de toutes sortes d’autres techniques. Tout cela pour en arriver à une conclusion: c’est tout simplement impossible. Cela m’a toutefois fait prendre conscience que je suis bien plus que mon ego. En l’écoutant, en pactisant avec lui, je permets aux autres facettes de ma personnalité de s’épanouir plus librement. Comme cette partie de ma personnalité qui est capable davantage d’empathie et d’intuition, un combinaison très riche.

Ne pas tenir compte de cette combinaison en se concentrant exclusivement sur le client en minimisant le rôle de son ego est aussi absurde que de refuser d’écouter le client. Finalement, comme souvent, il ne s’agit pas de faire un choix entre deux options mais de les combiner de la meilleure façon possible.

Mark Anthierens
Chief editor
Mark.anthierens@kluwer.be
@MarkAnthierens
PS. PUB et l’UBA ont relancé la procédure de vote APOY. Rendez-vous sur www.apoy.be et nominez-y l'annonceur le plus méritant de l'année écoulée.