Pour la Saint-Nicolas, plus de 20.000 vœux pour un commerce plus juste et équitable

Aujourd'hui, à l'occasion de la Saint-Nicolas, les communes belges recevront un message fort de la part des habitants : 20 000 belges soutiennent leurs communes à obtenir ou maintenir leur engagement pour le titre de « Commune du Commerce Equitable ». Porter ce titre, c’est agir localement pour promouvoir un commerce et des modes de production et de consommation équitables et soucieux de l’environnement. Cela inclut des achats durables et la sensibilisation des citoyens, des écoles, des commerces locaux et des organisations. Toutefois, le succès de ce titre repose principalement sur l’engagement des autorités locales, seules responsables de sa (re)confirmation. Saint-Nicolas espère que les communes continueront sur cette voie. Ainsi, chaque chaussure déposée ce soir pourra être remplie de douceurs durables et équitables, en accord avec l’idée que Saint Nicolas défend : un avenir meilleur pour tous les enfants, ici et ailleurs dans le monde.

Campagne « Je vote pour une Commune du Commerce Equitable »

​Ce jour est une journée festive car Saint Nicolas accompagnera l’élan de 20.000 citoyens à remettre les votes récoltés dans le cadre de la campagne de cartes postales « Je vote pour une Commune du Commerce Equitable ». Entre le 2 octobre et le 15 novembre, les habitants ont pu déposer leurs cartes postales pour montrer leur soutien au titre (ou à son obtention). Durant et après la Semaine du Commerce Équitable, des activités ont été organisées par les comités de pilotages, Oxfam-Magasins du Monds et les sympathisants de Commune du Commerce Equitable, offrant aux citoyens l’opportunité d’exprimer leurs vœux. Ces votes, récoltés dans 173 communes belges, sont désormais remis aux nouvelles équipes communales.

Une commune du Commerce Equitable commence avec un conseil communal engagé

​Un signal fort est ainsi envoyé aux nouveaux conseils locaux pour encourager la poursuite du titre de « Commune du Commerce Equitable ». Ce signal est d’autant plus crucial que cet engagement dépend directement de la volonté des élus locaux. « Notre campagne coïncidait volontairement avec les élections locales », explique Caroline Laroye, coordinatrice de la campagne « Commune du Commerce Equitable ». « L’objectif était d’inciter les comités de pilotage, les sympathisants et les magasins du monde à solliciter les nouveaux élus pour qu’ils s’engagent ou réaffirment leur engagement envers le titre. C’est, en effet, le conseil communal qui décide de maintenir ou non ce statut ».

Un défi pas toujours simple, car, dans le contexte des élections, le titre de « Commune du Commerce Equitable » a parfois été critiqué. « Nous avons constaté une méfiance à ce titre, souvent en opposant les produits locaux aux produits importés, oubliant que le titre soutient également l’agriculture durable et locale », poursuit Caroline. « Les agriculteurs locaux et ceux du Sud Global souhaitent tous la même chose : un prix juste pour leurs produits, de bonnes conditions de travail et environnementales, ainsi qu’un avenir digne pour leurs enfants ». Ces valeurs, soutenues par Saint Nicolas, peuvent être mises en avant à travers les douceurs équitables qui remplissent les chaussures des enfants dans les « Communes du Commerce Equitable ».

« Le titre de "Commune du Commerce Équitable" suscite parfois de la méfiance, opposant produits locaux et importés, alors qu’il soutient aussi l’agriculture durable et locale. Partout, les agriculteurs souhaitent un prix juste, de bonnes conditions de travail et un avenir pour leurs enfants », explique Caroline Leroye.

Réaffirmation du titre avant le 17 janvier

Avec 173 communes participantes et 20 000 votes déposés, la campagne est un succès et il revient désormais au nouveaux conseils municipaux de renouveler le titre. « Le Fair-O-Mètre, l’outil d’autoévaluation bisannuel permettant aux communes de décrocher ou de confirmer leur titre, est ouvert depuis le lundi 04 novembre, » explique Caroline. « Les communes ont un peu plus de deux mois pour l’utiliser, mesurer leurs efforts des deux dernières années et décider si elles souhaitent poursuivre. » Cet outil sera le véritable test pour évaluer la volonté des nouvelles équipes de s’engager.