Provided by MediaSpecs: Interview avec Wouter Van Melkebeek (Primetime Group)

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Remy Communication, Stand By, Primetime Events et Thema Media. Ce sont les quatre ‘business unit’ qui composent le groupe Primetime. Remy Communication est passée d’une agence de relations publiques à une agence de communication offrant des services de conseil à la fois offline et numériques. Stand By offre un large éventail de possibilités d’affichage et l’unité Primetime Events organise également des événements tels que Winefair et Ideaal Wonen.

Avec Thema Media, qui est spécialisé dans la presse gratuite dans la région du Brabant flamand et du Waasland, le groupe est également responsable, entre autres, de la publication du toutes-boîtes Passe-Partout et de divers magazines d’affichage tels que Themanieuws, De Smaakgids et Thema Deluxe. L’entrepreneur louvaniste Wouter Van Melkebeek est responsable de tout cela.

L'entrepreneuriat commercial au sein de la société locale

Wouter Van Melkebeek est le PDG du groupe Primetime. C’est un véritable entrepreneur pur-sang. Il a commencé sa carrière professionnelle chez Roularta et est passé chez Passe-Partout à la fin des années 1990 où il a travaillé comme directeur commercial. Il a des années d’expérience et a vécu tous les hauts et les bas de la presse gratuite aux premières loges. En 2007, il a quitté le groupe pour créer Thema Media, à l’époque seul éditeur de magazines display tels que Themanieuws et De Smaakgids.

Après la reprise de la société par Mediahuis en 2018 (voir l’article dans MediaSpecs News d.d. 08.08.2018), il est devenu directeur général. Un an plus tard, il a décidé de racheter toutes les actions de Thema Media ainsi que 13 éditions Rondom (voir article dans MediaSpecs News d.d. 02.12.2019) et de tout transférer au groupe Primetime.

Back to the roots

Le toutes-boîtes Passe-Partout a vu le jour il y a 70 ans à Louvain et est devenu au fil des ans le plus grand titre de presse du pays avec plus de 5 millions d’exemplaires répartis sur 114 éditions locales. En décembre 2012, l’éditeur Corelio a décidé de renommer le magazine Rondom. L’acquisition fin 2019 par Thema Media concernait 8 éditions en Brabant flamand et 5 éditions dans le Waasland.

Pour les éditions du Waasland et du Pajottenland, il a été décidé de conserver le nom de « Rondom » : Rondom Beveren, Rondom Pajottenland et Rondom Sint-Niklaas. Certains toutes-boîtes de régions spécifiques ont conservé leur propre nom, comme De Nieuwe Omroeper à Temse. Les éditions de Louvain et de ses environs, quant à elles, ont été renommées Passe-Partout.

« Un journal toutes-boîtes à Louvain est un Passe-Partout. Comme un BIC est un bic. Le nom a été changé en Rondom, mais nous l’avons immédiatement remis en place, un nom a de la valeur. La décentralisation est extrêmement importante pour un journal de porte-à-porte, un Leuvener n’est pas la même chose qu’un Hasselaar. Vous devez connaître la région en question, savoir ce que les commerçants attendent de vous et écrire sur ce qui se passe sur place. Nous avons donc aussi une équipe de rédaction différente pour nos différentes éditions. »

Offrir une valeur ajoutée au niveau local

Passe-Partout a non seulement changé de propriétaire et de nom, mais elle a également connu une évolution profonde en termes de contenu au fil des ans.

« Nous ne sommes pas une brochure publicitaire, nous sommes une brochure d’information avec de la publicité. Autrefois, le magazine était principalement composé de publicités, mais avec l’arrivée d’Immoweb, entre autres, c’est beaucoup moins le cas aujourd’hui. Nous devons maintenant être un média qui offre également une valeur ajoutée au lecteur qui ne cherche pas. Les gens devraient aussi pouvoir s’accrocher à nous quand ils n’ont besoin de rien. »

« Nous sommes un outil important dans le tissu social d’une ville »

Thema Media investit donc de plus en plus dans son contenu éditorial. En plus de Passe-Partout, le site Web local Leuven Actueel a été créé il y a quelques années. Avec environ 50.000 visiteurs par mois, Leuven Actueel est devenu l’un des plus grands sites de la région.

«Nos produits doivent continuer à créer les besoins du moment. Par le passé, Passe-Partout était publié chaque semaine et nous pouvions fournir des informations assez récentes. Maintenant, nous apportons des nouvelles actualités sur notre site web et Passe-Partout se compose principalement de nouvelles contemplatives sans date. »

Alors que les journaux se concentrent de plus en plus sur un modèle payant pour la diffusion d’informations numériques, Thema Media choisit consciemment de ne pas le faire. Les informations qu’ils fournissent sur leur site web sont entièrement gratuites.

«Pour mes clients, les annonceurs locaux, il est important que de nombreuses personnes de la région soient touchées. Je ne profite pas du fait que quelqu’un d’Ostende voit une publicité d’un commerçant local à Louvain. Cela souligne à nouveau l’ancrage local, tant de notre équipe commerciale que de la rédaction. La fierté de tous nos employés est contagieuse dans toute la communauté. Passe-Partout fait partie de la vie socio-économique. »

Continuer à évoluer dans une société en constante évolution

Comme de nombreuses entreprises du secteur des médias, Passe-Partout est également confronté à une forte concurrence des médias sociaux et de grands acteurs tels que Google. Il n’est pas non plus facile pour les commerçants de trouver leur chemin dans le nouveau monde numérisé.

«Cette année, nous lançons des packages combinés, imprimés et numériques, qui sont faciles à comprendre et à contrôler. Parce que tout le monde n’achète pas un journal ou ne lit pas l’actualité sur Internet. La valeur d’attention de nos produits est plus élevée et surtout chez les personnes âgées, nous sommes un média qu’ils connaissent, utilisent et auquel ils font confiance. Nous travaillons activement, avec de gros volumes et un message clair. Cela fonctionne et fonctionnera toujours. »

« Les commerçants doivent également être éduqués. La manière de faire de la publicité n’est plus la même qu’autrefois. »

Passe-Partout a connu un très bon départ en 2020, mais la crise du Covid-19 a stoppé cet élan. Elle a entraîné l’arrêt du magazine de la mi-mars à la fin mai, suivi de la traditionnelle pause estivale. La disparition de De Streekkrant – ils ne publient qu’une seule édition à Aarschot dans la région de Passe-Partout – donne à Passe-Partout un peu de répit. Avec De Zondag, c’est le seul concurrent au sein de la presse libre de la région.

«Ce n’était certainement pas la meilleure période de ma carrière, mais nous allons nous en sortir avec une petite restructuration et des investissements numériques supplémentaires. Parce que nous travaillons avec des contrats annuels, nous pouvons facilement survivre cette année. Je suis un peu inquiet de ce que l’avenir nous réserve. Comment les commerçants locaux vont-ils récupérer? »

Malgré le manque de concurrence sur le marché, un autre facteur peut influencer la survie des journaux locaux gratuits.

«La taxation des communes est un lourd fardeau pour les journaux locaux gratuits. Nous sommes considérés comme de «gros pollueurs» alors que nous imprimons sur du papier recyclé et que de nombreuses communes publient leur propre magazine. Nous facturons ces taxes supplémentaires à nos annonceurs, mais cela ne peut évidemment pas continuer. »

Vous trouverez tous les titres Thema Media dans la base de données MediaSpecs.