Public Impact : Licenciements dans 30% des entreprises du secteur événementiel

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Au cours des trois derniers mois, pas moins de trois organisations sur dix actives dans le secteur de l'événementiel ont dû licencier du personnel. Six organisations sur dix s'attendent à devoir licencier des personnes au cours des trois prochains mois également. C'est le résultat de la deuxième enquête nationale menée par le centre d'expertise Public Impact de la Haute Ecole KdG depuis le début du coronavirus. L'enquête est une initiative d'Experience Magazine, de l'Alliance des fédérations belges de l'événementiel, du FmiV, de VISITFlanders et EventFlanders.

Ces licenciements sont le résultat des nombreux événements annulés et reportés. La perte de chiffre d'affaires attendue augmente chaque mois. "Pour un tiers des organisations, tous les événements prévus ont déjà été annulés jusqu'à la fin de l'année. Six organisations sur dix pensent que plus de la moitié des événements seront annulés ou reportés en 2020. Pour la plupart des organisations, 2020 risque d’être une année perdue,"explique le chercheur, Joris Verhulst.

La perte attendue en 2020 est encore plus importante qu'on ne le pensait

Les organisateurs d'événements en Belgique s'attendent à une perte de chiffre d’affaires de 68% en 2020 par rapport à 2019. C'est une perte encore plus importante que ce qu'ils avaient prévu à la fin du mois de mars. À l'époque, cette perte était estimée à 52 %. La perte de chiffre d'affaires attendue des fournisseurs événementiels (catering, décoration, support audiovisuel, etc.) augmentera également de manière significative en juin. Alors qu'en mars, elle était estimée à 55 % pour cette année, les dégâts sont déjà estimés à 71%. Les organisateurs d'événements estiment la perte à 1,7 milliard d'euros. Les fournisseurs s'attendent à perdre plus de 4,7 milliards d'euros.

"Les chiffres montrent un secteur fortement touché par le coronavirus," déclare la responsable du centre d'expertise Public Impact Christine Merckx. "Néanmoins, nous voyons aussi des signes d'espoir. Plus d'organisateurs et de fournisseurs qu'en mars estiment que leur organisation dispose de réserves suffisantes pour survivre à la crise. Le secteur fait bon usage des mesures de soutien du gouvernement, et celles-ci semblent être utiles. La perspective d'une relance du secteur peut également apporter ce léger optimisme."