Qui est prêt à payer pour de l’info?

Qui est pret à payer - Rossel - pub8-2013

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En prémisses à la réponse à cette question, le groupe Rossel s’est interrogé sur la façon dont l’information est consommée au sud du pays. Alors que celle-ci est omniprésente, elle est appréhendée fort différemment selon que vous soyez un « infoholic » ou un « infosumer » désintéressé.
Depuis la fatale erreur du tout gratuit sur le net, l’information s’est vue galvaudée. La prise de conscience tardive de sa valorisation est aujourd’hui partagée par la plupart des groupes de presse. Articles, enquêtes, analyses… ont un prix, et c’est aux plus inventifs qu’il reviendra tout naturellement de se faire rémunérer pour ce produit immatériel à valeur ajoutée. Afin de peaufiner ses armes tant au niveau commercial qu’éditorial, Rossel a réalisé, avec l’institut Listen, une étude en ligne sur un échantillon de 1000 Belges francophones (15-64 ans). Son objectif: savoir comment l’information au sens large est consommée. Cela couvre les news, comme la culture ou encore l’info trafic. «Une grande majorité de francophones accordent de l’importance à l’information. Pour 37% d’entre eux, elle fait partie de leur quotidien. Une autre partie s’en nourrit régulièrement mais se déconnecte parfois. Seuls 9% des gens peuvent vivre sans info,» constate Jérôme Geneste, marketing manager de Rossel Advertising. Quant aux médias privilégiés, selon qu’on agrège ou pas les quotidiens avec les news websites, les journaux se retrouvent en cinquième ou en troisième position. En semaine, la télévision vient en tête à 86%, suivie par la radio à 66%, les news websites à 55%, les réseaux sociaux à 28%, la presse quotidienne à 26%, les gratuits à 14% et la presse magazine à 13%. En toute logique, quand papier et digital se retrouvent dans le même panier, ensemble ils totalisent 64%. « Ca nous conforte dans l’idée de développer la News Brand, qui se déploie dans les quotidiens et au niveau digital. »

QUI SONT CES  « INFOSUMERS »?
Un « infosumer » est un consommateur d’infos. Jusqu’ici rien d’exceptionnel. Là où ça devient intéressant, c’est lorsqu’on se penche sur les quatre typologies: ‘Real time infoholics’ – 32%, ‘Opinion builders’ – 22%, ‘Mature infosumer’ – 24% et ‘Desinvested’ – 22%. Les trois premiers groupes constituent une cible idéale pour les éditeurs, puisqu’il s’agit de personnes ayant un rapport étroit avec l’information. Le premier rassemble des individus toujours connectés et à la recherche de contenu tout le temps et partout. Ils utilisent donc davantage leur smartphone, se nourrissent de news tout au long de la journée et aussi en soirée. Ils sont plutôt jeunes et font partie des groupes sociaux élevés. Le deuxième a besoin d’analyses pour construire son opinion. Ils restent plus indépendants face à l’information et la consomment à des moments clefs; le pic du matin et celui du début de soirée sont plus élevés. Ceux qui sont qualifiés de matures, vont pour leur part à l’essentiel, car ils possèdent un certain background. Ce sont plutôt des hommes, qui ne sont pas friands d’analyses car leur opinion est déjà faite et ils n’ont pas l’intention d’en changer. Quant aux désintéressés, ils n’accordent pas beaucoup d’importance aux news. On y trouve une majorité de femmes (60%). « Elles viennent à l’info quand il y a quelque chose d’exceptionnel, comme un mariage… La consommation est passive et passe principalement par la télévision avec un pic le soir. Les sujets culture et people font parties des plus recherchés,» précise Jérôme Geneste.

SEUL 9% DES GENS PEUVENT VIVRE SANS INFO. JÉRÔME GENESTE

Si la télévision marque les grands rendez-vous de l’information, presse quotidienne et site d’info affichent une présence continue et stable
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Comptabilisés ensemble, presse quotidienne et news websites occupe une 3e place à 64%. Pris isolément, les journaux sont à la 5e place avec 26%!

QUAND, COMMENT, À QUEL PRIX?
Si certains sont branchés en permanence, la plupart des sondés sont présents aux grands rendez-vous de l’information du matin et du soir. L’utilisation largement majoritaire de l’ordinateur, comme mode de consommation, permet d’étaler dans la journée la consultation des médias. Les smartphones sont principalement utilisés le matin. Il paraît évident que l’usage de l’internet mobile s’inscrit comme une tendance à part entière et que si l’on se projette dans l’avenir, tablettes et téléphones mobiles sont appelés à gagner du terrain sur l’ordinateur. En termes de part de confiance accordée aux médias, la télé, la radio et la presse quotidienne caracolent en tête dans un mouchoir de poche (entre 65% et 60%). Par contre, malgré un usage très répandu, les réseaux sociaux présentent un taux de confiance au plus bas (14%). Comme quoi la marque média pèse de tout son poids.
Pierre angulaire de l’étude, la réponse à la question de savoir qui est prêt à payer pour être informé en ligne nous donne un total de 266.070 Belges francophones se déclarant être prêts à payer pour de l'info. Ils sont par ailleurs 184.630 a déjà avoir franchi le Rubicon. La prochaine publication de l’étude CIM, qui prend pour la première fois en compte audience papier et web, mettra sans aucun doute de l’eau au moulin des éditeurs. Comme le souligne, Céline Branders, marketing Insights Expert chez Rossel Advertising, « une présentation de résultats CIM intermédiaires, à l’occasion d’un GRP, s’est avérée très intéressante pour la presse quotidienne. » L’étude « Infosumer » comptabilise, pour sa part, 91% de Francophones intéressés, à des degrés divers, par l’information. Une donnée qui pourrait parfaitement être en harmonie avec la grande messe annuelle des audiences!