Ranking UMA 2015: on prend les mêmes et on recommence ?

A première vue, le ranking 2015 de l'UMA ( United Media Agencies) ressemble furieusement à celui de 2014 : l’ordre dans lequel chacune des « enseignes »  des agences média se présente et celui des « groupes » sont rigoureusement les mêmes qu’en 2014 à une exception près : Havas et ZenithOptimedia échangent leur place, mais cela se joue à moins de 0,4% près….  De même, le chiffre d’affaires total « enseignes » de 2015 affiche la même croissance par rapport à 2014 que celle que 2014 par rapport à 2013 : + 2%.  A noter néanmoins qu’il aura fallu 5 ans pour retrouver le niveau de 2010 ! Pourtant, pendant la même période, la consommation privée dans notre pays a, quant à elle, augmenté de 4,4% avec une inflation cumulée de 8,3%.  Les agences du Top 3 confortent leurs positions avec des progressions : +7% pour Space qui reste ainsi leader, +5% pour Initiative et +3% pour Carat qui complète le podium. Mais c’est PHD qui connaît la plus grande croissance relative (+ 434%) dépassant ainsi Mediaplus, qui a également connu une belle progression (+36%).

A noter que pour la première fois, le nombre de spécialistes en « services diversifiés » dépasse celui des services « traditionnels » : ils représentent désormais 51,3% du total des collaborateurs des agences. Et sans surprise, c’est au niveau du « digital » que continue la progression (+20% d’une année à l’autre), puisque cette activité occupe aujourd’hui plus de 30% du staff des agences. Il sera néanmoins dans l’avenir de plus en plus difficile de parfaitement isoler ces spécialistes : dans certaines agences déjà, la fusion de leurs activités avec celles des « traditionnels » est à l’œuvre. Le profil des agences média continue donc d’évoluer très profondément : plus que jamais, elles confortent leur position incontournable dans l’univers média d’aujourd’hui, tant par leur capacité de puissance d’achat que par leurs connaissances approfondies des techniques de communication et marketing et par leur capacité d’optimisation dans tous les canaux off- et online.  La mutation de l’UMA, annoncée il y a quelques semaines et les priorités que se donne l’association se justifient et s’expliquent donc totalement. A noter que le secrétariat général de l'UMA passera des mains expertes de Christiane Dardenne à celles de  Max Brouns., cheville ouvrière du GRP.

 

Filiales ou divisions contribuant aux chiffres repris dans le chiffre d’affaires par « groupe »

Dentsu Aegis Network : Dentsu Aegis Media (Local Focus & Isobar), Carat, Vizeum, Posterscope, I-Pospect.

Remarque: Newworld (V&V Partnetship, Printix, Clickpoint, Applescene Creative Concepts) et Deep Blue ne sont pas repris dans le chiffre d’affaires alors que les équipes le sont dans les Services Diversifiés

GroupM : Mindshare, MEC, Maxus, Kinetics

Mediabrands : Initiative, UM, Outdoor Services

Remarque : MAP et Futures ne sont pas repris dans le chiffre d’affaires alors que les équipes le sont dans les Services Diversifiés

Mediaplus : Mediaplus, Plan Net

OmnicomMediaGroup : OMD, PHD, Sementis

 

Les critères retenus pour la détermination du billing sont les suivants :

• par « enseigne» : le chiffre d’affaires traditionnel, soit
  • les achats média bruts négociés avant déduction de la commission d’agence ; par achats média, on entend ici : les achats dans les médias traditionnels et pour le digital, le display et le search
  • les échanges gérés par l’agence, valorisés à 80% de la valeur tarif (échanges pour lesquels l’agence média peut prouver qu’elle a été rémunérée par l'annonceur -qui peut être ici un média- pour cette mission).

Dans le cas d’échanges entre médias gérés par l’agence est exclue toute campagne commandée dans un autre média dont le média-annonceur est actionnaire à hauteur de ne serait-ce que de 0.1%

• les achats à l’étranger, réalisés en direct par l’agence belge

• par « groupe » : le total du chiffre d’affaires de chacune de ses enseignes, intégrant les agences spécialisées telles que dans le Out of Home, Digital, Recherche …

L’ensemble de ces chiffres est contrôlé et certifié chaque année par l’auditeur de chacun des membres de l’UMA