Ressentir et changer

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La révolution numérique, qui touche tout le monde, surtout via les médias sociaux, est en route depuis un certain temps déjà. Et si cela fait un moment que de nombreuses entreprises en expérimentent les conséquences, les effets ne s'en font finalement pleinement ressentir que maintenant. Principalement et avant tout, au sein des groupes média. Bien que les éditeurs de journaux aient très vite misé sur les nouveaux développements, ils sont très largement affectés en termes de nombre de lecteurs et de recettes publicitaires. Par conséquent, le nombre d’acteurs média ne cesse de diminuer. Les développements observés chez Mediahuis sont très parlants. Côté magazines, il se passe la même chose, à la différence que ceux-ci n’ont pas encore trouvé de modèle adéquat pour faire face à la déroute. On attend d'ailleurs la reprise imminente de Sanoma par Roularta ou de Persgroep. Et avec la prise de participation de Telenet dans SBS d’une part, et l’arrivée de Netflix d’autre part, de nombreux changements sont également à venir dans le domaine de la télévision.
De changement, c'est bien de cela dont il s'agit… En 2012, Herman Toch avait déjà écrit un puissant ouvrage sur le sujet. Avec son dernier titre, « Happy Profit », il va encore plus loin et montre très explicitement pourquoi toutes les entreprises – et donc pas uniquement les entreprises média – doivent changer leur business model et leur approche du marketing. En effet, l’impact de la révolution numérique ne se limite pas à la manière de faire des affaires et de communiquer; l’ouverture qui l'accompagne et la facilité tant de trouver que de partager des informations a pour effet de répandre très rapidement la tendance sociale dans laquelle l’immatériel prend le pas sur le matériel.
Quoi que nous en pensions, cette (r)évolution a lieu et ne peut être arrêtée. Conséquence: les entreprises doivent modifier totalement leur approche. Elles doivent dans un premier temps réfléchir dans quelle mesure elles souhaitent contribuer au bien-être de leurs clients et à un monde meilleure. Cela sonne très philosophique, mais ça ne l’est absolument pas. En effet, avertit Herman Toch, celui qui ne s’adapte pas aujourd’hui, risque de ne plus exister d’ici 10 ans. Nous vous en dirons plus dans notre prochain numéro, dans lequel nous publierons une interview d’Herman Toch.
Pour pouvoir mieux appréhender ce virage sous l’angle du marketing er de la communication et pour pouvoir réagir efficacement, il est dès lors recommandé de mettre à l’essai de nouvelles techniques ou trajets en tenant compte d’éléments ne figurant pas dans une approche traditionnelle. Nous songeons par exemple à des méthodes permettant de percevoir ce qui fait bouger, ce qui motive et ce qui touche la marque et les clients. L’une de ces méthodes est la définition d’un « positionnement de marque ». Découvrez aux pages 4 à 8 comment s’y prendre. Une méthode chaudement recommandée.

Anthierens Mark 14_05_2013PSYDC

Mark Anthierens
Rédacteur en chef PUB
mark.anthierens@kluwer.be
@MarkAnthierens