Roularta revend ses activités françaises

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« Les négociations exclusives entamées par Roularta Media Group avec Monsieur Patrick Drahi associé à Monsieur Marc Laufer devraient permettre la cession de la totalité des activités de Roularta en France. La procédure de consultation du Comité d'Entreprise de Groupe Express Roularta (GER) devrait être entamée dans les plus brefs délais. » Voilà ce que nous apprend un communiqué du groupe. Alors que l'on s'attendait à une revente partielle des activités françaises de Roularta, c'est apparemment l'ensemble du portefeuille et des titres qui seront repris par le patron du groupe Altice, Patrick Drahi, et son associé, Marc Laufer, patron de Newsco.

Jusqu'ici, les négociations exclusives entre les deux parties, ouvertes depuis un peu plus d'un mois, ne portaient en effet que sur une partie des magazines, dont L'Express et L'Expansion, mais aussi Mieux Vivre Votre Argent, Lire, Classica et Pianiste, Studio Ciné Live, le site L’Entreprise, les activités Job Rencontres et Distrijob. De son côté, Roularta entendait conserver son pôle Education (L'Etudiant et ses 80 salons), ainsi que Point de Vue, Histoire, Images du monde, le pôle Art de vivre, notamment avec le site cotemaisons.fr, les magazines Côté Sud, Côté Ouest, Côté Est, Côté Paris, ainsi que Maison française et les gratuits A Nous. Ne resterait donc chez Roularta que la participation de 50% que le groupe de Rik De Nolf détient dans Idéat Publications (Idéat et The Good Life), aux côtés du fondateur Laurent Blanc. Le montant de la cession n'est pas (et ne sera sans doute pas) divulgué, mais les observateurs français rappellent que les transactions récentes dans le domaine des magazines se sont chiffrées au mieux en dizaines de millions d'euros. Pour l'heure, Roularta précise simplement qu'en cas d'accord, « le groupe tiendra compte dans ses comptes annuels 2014 d'une réduction de valeur sur les activités françaises, estimée prudemment entre 140 et 150 millions d'euros. » En 2006, Roularta avait payé quelque 210 millions pour acquérir le groupe Express-Expansion. Dans son bilan 2013, la perte nette de 57,9 millions était principalement imputée à ses activités françaises. Celles-ci fédèrent aujourd'hui 720 personnes environ, dont 330 journalistes.