SOS Villages d'Enfants plaide pour une nouvelle loi

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Cela semble évident, mais ce n'est pas le cas. Certainement pas lorsqu'il s'agit d'enfants qui ont séjourné dans un centre flamand de protection de la jeunesse. Une première enquête de  SOS Villages d'Enfants a montré que 77% d'entre eux n'ont pas grandi avec un ou plusieurs frères et sœurs. C'est pourquoi, à la veille de la Journée internationale des droits de l'enfant ( 20/11), l'organisation plaide en faveur d'une nouvelle loi sur l'enfance : le droit des frères et sœurs à grandir ensemble. 

Placer un enfant dans un établissement de soins à domicile signifie souvent un changement radical. Ils perdent leur maison, la proximité de leurs parents. À cela s'ajoute le fait qu'ils perdent aussi leur frère ou leur sœur. "De cette façon, vous privez les enfants de ce qui est bon pour eux dans cette période difficile", explique Hilde Boeykens, directrice de SOS Villages d'Enfants.

De plus, nos relations avec nos frères et sœurs sont très importantes selon l'organisation, surtout en tant qu'enfant. Il s'agit d'une relation dans laquelle le niveau de sécurité est élevé. "Les frères et sœurs peuvent se disputer et redevenir meilleurs amis cinq minutes plus tard. Des disputes et parfois des bagarres peuvent tomber, mais le lendemain, vous serez encore assis sur le canapé ensemble. Il y a peu d'autres relations qui ont autant de pouvoir."

SOS Villages d'Enfants a demandé à 390 jeunes adultes s'ils grandissaient avec leurs frères et sœurs, dont 97 avaient de une expérience avec la protection de la jeunesse. 38 % de ces 97 enfants indiquent qu'ils ne grandissent pas avec leurs frères et sœurs. 39 % grandissent avec un seul ou plusieurs d'entre eux. Et 16 % sont restés avec tous leurs frères et sœurs. À titre de comparaison : chez les jeunes adultes sans passé dans la protection de la jeunesse, 88% peuvent rester avec tous leurs frères et sœurs.

Selon SOS Villages d'Enfants, il n'y a pas une seule loi aujourd'hui qui protège le lien entre frères et sœurs. L'enquête semble confirmer la pertinence de cette question : 96 % des 390 répondants estiment qu'il est " raisonnablement important " ou " très important " que les frères et sœurs aient le droit de grandir ensemble. C'est pourquoi l'organisation de la Journée internationale des droits de l'enfant plaide en faveur de cette nouvelle loi, le droit de grandir avec ses frères et sœurs.