Stardust, une exploration artistique et climatique
Le livre 'Stardust’, qui a pris des années à se développer, explore la communication sur le climat à travers un prisme personnel et poétique. Hannah Arnesen, l'artiste derrière ce projet, cherche à répondre à l'échec apparent de la communication climatique traditionnelle, notamment à travers les graphiques scientifiques, souvent perçus comme déshumanisants. Elle propose une approche différente : celle de l’art, où les émotions et les histoires prennent le pas sur les faits mesurables.
L'obsession d'Hannah Arnesen pour la nature et la question climatique a germé au fil des années. Elle a d'abord collecté une multitude de sources d'inspiration visuelle, mêlant abstraction et figuration. Ses œuvres racontent une histoire, mais laissent aussi une place à l'imagination du spectateur. Selon elle, pour susciter un véritable changement, la communication sur le climat ne doit pas se contenter de chiffres et de données froides ; elle doit toucher la sensibilité des individus. C'est ce qu'elle espère avec son projet, où chaque œuvre porte un message intime et profond.
Hannah a peint plus de 200 toiles pour construire son univers visuel, qui est à la fois introspectif et ouvert sur le monde. Pour elle, la peinture n'est pas seulement une forme d'expression artistique, mais aussi une forme de méditation, un voyage à travers le passé et le futur. Ses heures de travail acharné apportent de la valeur à chaque œuvre, chaque détail, chaque touche de pinceau. 'Stardust’ se divise en trois grandes parties, chacune explorant une dimension différente du rapport de l'humanité à la Terre.
Une lettre à la planète
Dans cette première partie, Hannah parle de l'indifférence humaine face à la nature. « Nous ne nous soucions pas des choses que nous n'aimons pas. Et nous n'aimons pas ce que nous ne connaissons pas, » une reflexion qui l’a poussée à écrire ce livre.
Elle invite les spectateurs à connaître la planète, à comprendre son passé et ses origines, à explorer sa "jeunesse", comme une manière de renouer avec cette relation perdue.
Le présent
La deuxième partie de l'œuvre s'intéresse aux contradictions de l'existence quotidienne. Hannah se confesse sur ses propres paradoxes : manger de la viande malgré une conscience écologique, acheter des objets inutiles, prendre l'avion malgré les répercussions environnementales. C’est un espace de réflexion sur les écarts entre ce que nous croyons et ce que nous faisons, un miroir des dilemmes modernes.
Le futur
La dernière partie est une lettre adressée aux générations futures. Hannah y pose des questions sans répondre à toutes. Elle se demande si l'humanité a encore le temps de changer, si nous avons vraiment écouté la Terre et les autres formes de vie. « Qu'est-ce que tu dis de nous ? » interroge-t-elle, invitant à une prise de responsabilité collective.
Bien que son livre ait été publié plus tôt cette année et soit déjà largement apprécié par des adolescents et des jeunes enfants, le message d’Hannah reste intemporel. Il réside dans l’espoir que même les petites actions, les petites choses, peuvent déclencher des changements significatifs. Pour Hannah, l’espoir ne réside pas seulement dans les grandes idées ou les révolutions, mais aussi dans l'attention que nous accordons aux détails du quotidien et dans notre capacité à écouter et à changer. Serez-vous touchés ?
- Jemma Tarlton étudiante à l’ECS
Photo : @bryannicolamaxwell