Stéphane et Victor Buisseret : Notre relation est basée sur une logique « win-win » !

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Armés d’une relation solide, complémentaire et durable dans tous les sens du terme, Stéphane Buisseret et son fils Victor travaillent certes dans le même secteur au sens large. L’un est chairman et actionnaire de l’agence Air et l’autre est Sustainability Manager à l’ACC. Mais, loin de toute situation potentiellement conflictuelle, leurs positionnements et backgrounds respectifs les font sans cesse évoluer mutuellement vers une culture d’échange et de conseil. En résumé, et comme on disait à L’Ecole des Fans: « Tout le monde a gagné » !  

Quand son père porte un nom connu dans le microcosme des médias et de la communication, cela incite à se lancer dans le même secteur, ou justement pas ? 

Victor Buisseret: J’avais en fait deux questions à me poser au préalable: d’abord « Cette voie est-elle vraiment la mienne ? », ensuite « Est-ce que je ne serai pas un peu dans l’ombre de mon père, bref « le fils de… » ? » Si c’est encore parfois le cas, cela ne me gêne pas. Au contraire, même, j’en suis fier ! J’ai été éduqué au son d’histoires qui se déroulaient dans la communication. Quand mon père rentrait à la maison, il nous racontait sa journée de travail. J’ai été plongé là-dedans, et j’ai toujours eu cette touche de média en moi. Pour faire court, j’ai donc baigné dans ce monde à travers mon père jusqu’à ce que je quitte la maison pour mes études à l’étranger, en Green Management, Energie et Responsabilité Sociale d’Entreprise. 

Stéphane Buisseret: Dès le début, je me suis dit que mon nom pouvait être dur à porter, j’ai vite compris que ce n’était pas simple pour Victor. Tous les clichés pouvaient ressortir: du patriarcat au monolithe père-fils, jusqu’à questionner ses réelles compétences. Mais je crois que c’est l’opportunité qui a rendu les choses intéressantes. Victor connaissait le secteur de la communication tout en ayant des convictions fortes en opposition avec ce que faisait mon secteur à la base: la publicité a en effet souvent poussé à la surconsommation. Malgré cet état de fait, Air a cependant toujours été créative mais engagée, souvent d’ailleurs à travers des combats financés par nous-même, comme pour Amnesty ou Cap 48. Et c’est Victor qui nous a amené à donner plus de fond, au quotidien et pour toutes nos campagnes, à cet engagement et ces valeurs, qui étaient bel et bien réels, mais périphériques au départ. C’est à travers sa trajectoire et nos échanges que ces préoccupations durables sont montées à un étage supérieur chez Air. 

Vous êtes tous les deux dans la communication, mais l’un dans le durable et l’autre dans la création. En fait, vous travaillez dans le même secteur mais pas dans des positions concurrentes… On imagine que ça aide ? 

Victor Buisseret: Mes valeurs de base sont effectivement dans la durabilité. Se greffe à ça, en particulier, le durable dans la communication. Et mon père était sensible à cette démarche. J’ai d’abord été consultant chez Air avec Aurélie Dupont pour les aider à atteindre la certification B Corp, accordée exclusivement aux entreprises qui répondent aux normes les plus élevées en matière de performances sociales et environnementales. Puis, suite logique, je travaille depuis deux ans à l’ACC. Chez Air, nous avions monté des outils permettant de mesurer l’empreinte carbone de la production de campagnes de communication. Et l’objectif a été de ne pas conserver jalousement cet outil comme un avantage compétitif, mais bien de le partager afin d’améliorer les performances du secteur dans sa globalité.  

Stéphane Buisseret: Suite à la période COVID, j’avais la conviction qu’il fallait changer Air, mais je ne savais pas comment. C’était un sac de nœuds et d’envies. J’en ai beaucoup parlé avec Victor, et nous sommes arrivés à la conclusion qu’une trajectoire durable, qu’il avait en lui, était la bonne solution.

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