TOC TOC ! Qui est là ?

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Cette année une équipe de 6 étudiants de L’IHECS s’est infiltrée dans la rédaction de PUB. Pour un article, Sven van de Kerchove a intégré le monde du démarchage bruxellois. Reportage. 

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Avec leurs vestes fluos, les démarcheurs font aujourd’hui partie du paysage Bruxellois. Je suis parti pour vous en immersion dans ce monde méconnu, afin de découvrir le monde qui se cache derrière ces discussions pour soutenir divers projets. 

Qui sont-ils ?

Quand une ONG ou une entreprise souhaite lancer une campagne de démarchage, il y a deux grandes solutions. La première est de développer une équipe en interne. C’est coûteux et requiert une logistique et des compétences qu’ils n’ont pas toujours. La seconde, faire appel à des structures spécialisées.

Activate, Direct Result, ONG conseil et bien d’autres sont des entreprises ayant implanté un de leurs bureaux à Bruxelles. Je découvre rapidement que dans ce milieu, tout le monde se connaît. Et pour cause, ces bureaux se marchent un peu sur les pieds. Ils sont en concurrence pour récupérer des clients, mais également pour se partager la ville, limitée en zones intéressantes pour le démarchage. Ces bureaux sont occupés à quelques rares exceptions par des travailleurs assez jeunes, notamment des étudiants, y compris parmi les managers, une ambiance de quasi-start-up y règne. 

Et de l’intérieur, comment ça fonctionne ? 

La hiérarchie y est très présente. Si les intitulés des postes changent entre chaque entreprise, trois groupes se distinguent assez facilement. Les ambassadeurs, les vendeurs de base qui ont pour mission d’assurer leurs scores. Les chefs d’équipe, qui en plus de veiller à leurs scores doivent former et encadrer une équipe de nouveaux ambassadeurs. Et enfin les managers, responsables de la tenue du bureau et de ses objectifs. Ces derniers sont généralement les seuls engagés sous CDI, les autres travaillant le plus souvent via des contrats journaliers, en intérim. 

De l’extérieur, leur travail ne paraît pas particulièrement organisé. En réalité, ils suivent tous le même fonctionnement à la lettre. Le travail des démarcheurs se sépare en trois catégories. La rue, où ils se placent de manière statique sur un lieu de passage. Le porte à porte, où ils déambulent dans une zone délimitée au sein de Bruxelles. Et enfin les events, où ils animent un stand. Chacun de ces canaux de vente représente un contrat distinct. Ainsi, l’une de ces entreprises aura potentiellement le droit pour une même ONG de travailler en rue mais pas en porte à porte, ou vice-versa.

Ennuyeux, mais nécessaires !

Le démarchage a aujourd’hui mauvaise image. Jugé trop invasif, beaucoup ne comprennent pas l’importance du travail de ces recruteurs de rue. Si ces bureaux restent des structures de marketing, où les chiffres ont leur importance, il n’en demeure pas moins que les causes qu’ils défendent sont admirables et leur travail essentiel. Effectivement, l’éventail de clients de ces entreprises est composé majoritairement d’ONG. Pour leur compte, ils récupèrent des dons mensuels, un type de soutien qui assure une stabilité de financement aux associations et leurs permettent de budgétiser leurs projets tout au long de l’année. 

Lors de mon temps à leur contact, j’ai pu constater qu’il s’agit d’un travail difficile, tant physiquement que mentalement. Entre la marche toute la journée, la pression des scores et les refus ou interactions déplaisantes, difficile pour certains de tenir le rythme. Si vous les croisez, n’hésitez pas à vous arrêter pour les écouter. Rien ne vous engage à fournir votre soutien, mais accordez-leur le bénéfice du doute, vous pourriez même découvrir de beaux projets.