"Une agence est un outil créatif pour donner vie au travail"

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TBWA\Belgium a fait ses cartons et a quitté l'avenue de la Couronne pour atterrir à Zaventem. En ces temps post-corona, un nouveau lieu de travail et une nouvelle façon de fonctionner attendent les employés, selon le managing director Nicolas De Bauw et la directrice du personnel Sophie Steyaert. - Wim De Mont, Photo : Luc Hilderson

Du centre de Bruxelles - enfin, de l'avenue de la Couronne à Ixelles - à une zone industrielle à Zaventem. Nous avions des doutes. Mais dès la rue, on peut voir que les nouveaux bureaux de TBWA se distinguent des autres immeubles d'affaires du quartier. Pour commencer, les ouvriers sont toujours occupés à aménager une terrasse accueillante, protégée de la rue, à l'endroit où se trouvait l'entrée principale. Les deux bâtiments occupés par TBWA ont été réunis, de sorte qu'un nouveau hall d'entrée attrayant et un double escalier élégant permettent aux deux bâtiments de se rejoindre. Nous parlons de TBWA, mais DDB Brussels et PHD Media s’y sont également installés, dans leurs propres bureaux au deuxième étage, et dans leur style à eux.

Mais commençons par le début. "Nous avons été contraints de quitter le bâtiment de l'avenue de la Couronne," explique le managing director Nicolas De Bauw. "Il a été revendu à la Communauté française. Nous cherchions donc un endroit avec à peu près le même nombre de mètres carrés et dans un style bien à nous. Mais c’était presque impossible dans le centre de Bruxelles, ceci dit, nous voulions absolument rester à l'intérieur du périphérique. La recherche a progressé... et puis est arrivé le corona.”

The Breakfast Club

Ce virus n’a pas perturbé tous les plans. Multiplier les espaces de collaboration, trouver un moyen d'élargir l'éventail des compétences : tel était déjà l'objectif avant le corona. Mais les lieux de travail fixes ont été abandonnés - à quelques exceptions près, comme ceux de la production. Et ils ont tout fait pour créer un environnement de travail stimulant. "Un bureau est un outil créatif qui permet de donner vie au travail," explique Sophie Steyaert, directrice des ressources humaines, à propos de l'aménagement des nouveaux bureaux. "Quels sont les besoins de nos collaborateurs et comment pouvons-nous adapter nos espaces de travail à ces besoins ? Il existe des projectrooms, par exemple, ainsi que des zones de calme - ce que sont aussi les bureaux à domicile. Le rythme de la journée détermine l'espace dans lequel vous travaillez. Il y a notre Breakfast Club - notre propre espace de travail en commun où vous pouvez travailler seul ou avec un collègue. Le soir, il pourra être transformé en Club 75 pour nos propres événements par exemple."

Les besoins des équipes sont très divers. TBWA est une agence de création qui part d'une solide réflexion stratégique centrale. "Nous partons toujours de changements stratégiques majeurs pour nos marques," déclare Nicolas De Bauw. L'agence souhaite disposer de toutes les compétences possibles pour cela : "Pour un tel virage stratégique, la communication ne suffit pas, il faut travailler sur les propositions marketing, la réputation, l'innovation, etc." Et même si vous êtes dans le même bâtiment, il est possible et préférable de réserver une projectroom pour une période plus longue afin que le travail soit optimisé. "Cela fonctionne différemment, de manière beaucoup plus collaborative," explique-t-il. Pas de bureaux fixes, mais une base d'opérations fixe. Avec de petites équipes dans un ensemble plus vaste. Et cet ensemble est grand : TBWA Belgium compte 260 employés, avec DDB Brussels et PHD Media le bâtiment abrite un peu moins de 300 personnes. Sophie Steyaert : "Nous gardons autant de production que possible en interne, pour la radio, la télévision et le digital, car nous croyons vraiment à cette histoire d’end-to-end."

Office first

Au moment de notre visite, le travail à domicile était encore obligatoire, c'était donc très calme dans l'agence, mais sur le point de changer. "Nous repartons avec l'idée d'office first," explique Nicolas De Bauw. "Notre agence stimule la créativité par la co-création, l'inspiration et la collaboration. Les gens apprécient cette profession en raison de la culture et de l'atmosphère de travail agréable. Vous ne pouvez pas laisser cela se diluer. On ne parle plus d’office as usual."

Chaque département examine ce qui fonctionne et quels principes sont appliqués pour le travail à domicile et au bureau, explique Sophie Steyaert. Donc il n’y a pas une seule politique, mais une politique adaptée à chaque département. Cette mesure est actuellement testée et devrait s'appliquer à tous en septembre. "Une nouvelle forme de coopération dans laquelle le flux de l'agence, l'ADN de TBWA et le bâtiment jouent un rôle."

TBWA\Zaventem

L'avenue de la Couronne n'est pas l'endroit le plus accessible de Bruxelles, mais l'avenue Excelsior à Zaventem est-elle beaucoup mieux ? "Nous avons pensé à tout," explique Sophie Steyaert. "Pour la plupart des gens, l'accessibilité est aussi bonne, voire meilleure. Bien sûr, il y a des gens pour qui c'est moins bien - il y avait quelques collègues, par exemple, qui vivaient à 5 minutes à pied. Mais la gare de Diegem est toute proche et il y aura un raccourci pour les piétons et les cyclistes. Nous avons optimisé notre pack mobilité autant que possible et nous avons investi dans des installations supplémentaires telles que notre coin co-work avec son propre café-bar, un coin repas avec un traiteur externe et une grande terrasse."

"Il y aura également une salle de sport, avec des entraîneurs," ajoute Nicolas De Bauw. "Nous essayons d'être aussi autonomes que possible ici."

Structure

Outre le lieu et la manière de travailler, la structure de TBWA change-t-elle également ? La structure demeure, ce qui constitue une base très solide. TBWA est très ouverte et mise autant que possible sur l'autonomie, explique Sophie Streyaert : "Cette base est assez classique : outre une équipe de direction très complémentaire, chaque département est dirigé par un chef d'équipe ayant beaucoup de connaissances et d'ancienneté."

Dans cette nouvelle façon de travailler, les équipes de projet occupent une place centrale, les experts étant désormais présents aux côtés des profils stratégiques, commerciaux et créatifs habituels. Digital, reputation, media arts, ce ne sont là que quelques-uns des profils complémentaires possibles. Des équipes de projet multidisciplinaires, encadrées et conseillées par des équipes de direction fixes, par marque, mèneront à bien chaque grand projet dans une salle de cocréation spécialement créée à cet effet, explique Nicolas de Bauw : “Dans une salle de projet, il est possible de former des équipes de huit à douze personnes qui seront conjointement responsables de la réalisation d'un projet complet, de la plate-forme créative à l'exécution et à la mise en service. Ainsi, nous optons pour une autonomie encadrée pour un maximum de créativité et d'efficacité. Ça c'est pour la théorie ; nous verrons comment ça se passe en pratique" (rires).

Pendant l'année écoulée, le travail ‘as usual’ a continué, non ? "En mars de l'année dernière, il y avait une certaine inquiétude," reconnaît Nicolas De Bauw. "Mais grâce à l'engagement formidable de notre personnel et à la persévérance de nos principaux clients, nous avons retrouvé des niveaux plus ou moins normaux à partir de l'été et, à la fin de 2020, des budgets exceptionnels chez un certain nombre de clients nous ont permis de rattraper notre retard. C'est ainsi que nous avons augmenté notre chiffre d'affaires de 5% au niveau du groupe, y compris DDB. C'est tout à l'honneur de ceux qui ont tout donné, chaque jour, en virtuel. Nous sommes impatients de fêter ça bientôt, tous ensemble, dans notre Club 75."