Une campagne politique à couteaux tirés

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Bart De Wever dans une photo de "Games of Thrones”, Macron chez les maires et Di Rupo en consultation. A l’ère de la communication permanente, la linéarité temporelle a changé et la communication politique cherche ses figures médiagéniques.  La montée des populismes, l’explosion des mouvements citoyens, comme les gilets jaunes, donnent une impression de distance grandissante entre la population et ses dirigeants.“Ce n’est pas un mouvement qui sort de nulle part, c’est l’accélération d’un phénomène qu’on peut remonter à une petite dizaine d’années” nuance Nicolas Baygert, professeur en communication politique.
macron
Le problème n’est pas tant les hommes, c’est la démocratie représentative qui est en crise. “Avant, on donnait un chèque en blanc aux élus, puis on ne se prononçait plus jusqu’aux prochaines campagnes électorales. Dorénavant les citoyens ne veulent plus se prononcer tous les 4, 5 ans mais en continu” explique le professeur. “C’est une campagne permanente, il y a une délinéarisation de la temporalité politique. Il faut en permanence entretenir cet effort de persuasion, de conviction”. En cause? Le développement du numérique notamment, qui nous a fait basculer dans l’ère de Tripadvisor: “La souveraineté du consommateur qui communique à travers ces plateformes de jugement en ligne, en temps réel a impacté la manière de concevoir la politique. Les citoyens ont une volonté de participation dans le processus de sélection des élites et dans le design des politiques menées” poursuit l’expert. Poursuivez votre lecture en vous rendant à la page 72 de votre magazine préféré.