Une hausse équitable pour Fairtrade Belgium

Belle envolée dans le monde de l’équitable : le label Fairtrade Belgium a bouclé son année sur une hausse de son chiffre d’affaire, c’est à dire 23% de plus par rapport à 2015. C’est ce que nous a annoncé son directeur, Nicolas Lambert, ce lundi 20 février.

Cette amélioration s’explique par plusieurs facteurs, mentionnés dans une première brève publication de GFK. Les plus importants sont : une meilleure pénétration des produits commerce équitable sur le marché et notamment dans les magasin Aldi et Action. Concrètement, 64% des familles ont acheté un produit étiquetté Fair Trade en 2016, c’est 18% de plus qu'en 2015. D’ici à avril prochain, une étude plus détaillée devrait être publiée sur le sujet.

Pour Nicolas Lambert - directeur de Fairtrade Belgium depuis juin dernier - 2016 a été l'une des meilleures années pour le label. « Certains pensent-ils encore que le commerce équitable est une idée dépassée ? Romantique ? Utopique ? Fair Trade est un label au contraire, très moderne ! » affirmait-t-il lundi. Et de continuer « Nous refusons la dynamique de division qui caractérise l’actualité politique de ces derniers mois. Nous replaçons l’humain au centre, notamment en créant des ponts. Des liens entre les producteurs et les consommateurs notamment. » Pourquoi Fair Trade est-il tellement moderne ?«Parce il est alternatif et il comprend l’importance de réinventer de nouveaux modèles économiques » a conclut Nicolas Lambert.

Les principaux défis du label aujourd’hui sont : augmenter l’offre de produis équitables dans les pays du sud et –même si aujourd’hui le commerce équitable est connu par une très large majorité - renforcer la visibilité des produits phares, c’est-à-dire le café, les bananes et le cacao. Car malheureusement, encore trop de producteurs qui travaillent dans le respect de ce label se voient obligés de vendre une partie de leur stock à un prix en dessous du prix minimum garanti par le label Fairtrade.

Lors de cette rencontre avec la presse, Nicolas Lambert a également partagé les résultats d'un étude universitaire sur le rôle que jouent les considérations environnementales et éthiques dans les choix des consommateurs en particulier pour les produits alimentaires. Des chercheurs de la Louvain School of Management (UCL), de l’Université Libre de Bruxelles et de l’Université de St Andrews (Ecosse) ont investigué l’impact des caractéristiques éthiques des marques alimentaires sur l’expérience gustative des consommateurs. Les résultats montrent que les produits éthiques sont perçus comme ayant meilleurs goût que les produits standards.