Y a t-il un pilote en Wallonie ?

Media / News

Philippe Reynaert

Wallimage,fond de soutien économique aux entreprises audiovisuelles, a élargi son champ d'action en septembre dernier. A côté du cinéma, où elle peut se féliciter d'être "Fournisseur de Palmes depuis 1999" et des oeuvres de fiction ou documentaires pour la télé, la voici aussi dans le registre de la production de flux. Entendez les programmes de jeux, les talk shows, le divertissement ou la télé-réalité. Un créneau occupé d'ailleurs depuis des années par les maisons de production Flamandes. Wallimage a mis une enveloppe de 500.000 euros sur la table. Et à ce jour son conseil d'administration a voté son soutien à 5 projets de pilotes, dont les budgets varient entre 20.000 € et 40.000 €. C'est dire que la porte reste grande ouverte.

"C'est notre premier appel à projet de ce type,c'est une initiative expérimentale," souligne Philippe Reynaert, patron de Wallimage. Quant aux projets, il s’agit de "La Grande Famille" (WH Media), "Est-ce qu’on doit apprendre ça pour l’examen ?" (Stromboli/De Mensen), "For Men Only" (Snark), "Pile ou Face" (Everlasting) et "Ego" (Medianext). Il s'agit de trois jeux et de deux talk-shows. La RTBF et RTL ont pour leur part accueilli à bras ouverts l'initiative. "Nous n'avons pas attendu ce fond pour investir, c'est pareil pour RTL. Nou s sommes là pour que nos talents s'exportent," souligne Aurelie Berckmans, directrice adjointe de la télé à la RTBF. Et Stéphane Rosenblatt, directeur de la télévision chez RTL, d'ajouter:"Nous jouons la carte de la différenciacion sur un marché saturé. C'est pour cela que nous voulons renforcer et encourager les idées originales dans différents domaines. Des idées qui apportent une identité forte à la chaîne." Pour sa part, Serge Siritzky, éditorialiste à Ecran Total relève que "dans le monde il y a un tarissement des formats.On l'observe d'ailleurs ici au MIPCom. Il est toujours plus facile pour une chaîne de prendre un programme qui a déjà bien marché ailleurs. Investir dans du neuf comporte toujours un risque. Ca coûte cher et ca pose donc un problème." Ce n'est donc pas un pilote qu'il y a dans l'avion de Wallimage, mais déjà cinq !