Classement FINN : "Deux entreprises belges sur trois promettent des objectifs concrets en matière de CO2"

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Pour la troisième fois consécutive, l'agence de communication stratégique FINN a analysé la manière dont 50 des plus grandes entreprises belges ont rendu compte de leurs émissions de CO2. Cette communication s'améliore : près de 2 entreprises sur 3 font état d’objectifs de réduction chiffrés et de plus en plus d'entreprises partagent également des objectifs précis pour 2030 ou plus tôt. "Les entreprises se préparent à se conformer à la directive européenne sur la RSE (CSRD) en 2024. Le grand défi reste cependant l'absence d'une norme commune de mesure," explique Kristien Vermoesen, managing partner.  

Sur base de cette enquête, FINN a établi un classement au sein duquel toutes les entreprises ont été réparties en fonction de leur communication sur les émissions de CO2. Parmi les entreprises les plus performantes, on trouve de nombreuses sociétés cotées en bourse telles que AB-Inbev et Solvay. Néanmoins, des entreprises non cotées telles que Jan De Nul, Besix et Puratos obtiennent également de bons résultats.

Le groupe des "premiers de classe" ne cesse de s'agrandir, passant de 17 l'année dernière à 22 cette année. Mais les poursuivants obtiennent également de meilleurs résultats chaque année. Ainsi le groupe d'entreprises en mesure de répondre "oui" aux questions clés s'agrandit chaque année.

Les conclusions les plus importantes sont :

  • 2021 a été une année charnière : nous constatons une forte augmentation du nombre d'entreprises communiquant leurs objectifs de réduction et les actions correspondantes.
  • Les entreprises sont plus précises et plus ambitieuses dans leurs objectifs. Près de 2 sur 3 communiquent des objectifs numériques de réduction (soit une augmentation de plus de 30%).
  • L'horizon se rapproche : de plus en plus d'entreprises partagent des objectifs précis pour 2030, voire 2025, au lieu de 2040 ou 2050.
  • Le SBTi (Science Based Target initiative) s'impose comme standard de reporting. Parmi les "meilleurs de la classe", 22 entreprises sur 28 font explicitement référence au SBTi dans leurs rapports annuels sur le développement durable. L'initiative est le fruit d'une collaboration entre le Pacte mondial des Nations unies et le WWF, entre autres.

Philippe Beco, account director chez FINN : "Trois années d'analyse le montrent clairement : les entreprises accordent une importance croissante à leur reporting non financier. La pression exercée par les différentes parties prenantes joue un rôle, mais la guerre des talents également. Mais outre la carotte, il y a aussi le bâton. D'ici janvier 2024, les plus grandes entreprises européennes et les sociétés cotées en bourse devront soumettre leur premier reporting conforme à la directive sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD)”.

Absence de norme commune

L'établissement de rapports complets pose également trois défis, selon FINN :

  • L'absence d'une norme commune rend en effet difficile la lecture et la comparaison des rapports, ainsi que la compréhension réelle de ce sur quoi les entreprises communiquent (portée, fondement scientifique, objectifs à quelle échéance, ...).
  • Les ‘avertissements CO2’ s'ajouteront-ils dorénavant aux ‘avertissements bénéfices’ ? Comme de nombreuses entreprises annoncent des délais très stricts et très précis, on peut se demander si toutes ces entreprises parviendront à obtenir les résultats qu'elles promettent. Procèderont-elles dès lors à des rectifications de leurs prévisions de CO2, et comment les communiqueront-elles ?
  • Communiquer ses efforts ESG de façon à la fois claire et exhaustive reste un défi pour beaucoup. En lisant les rapports annuels et les rapports de durabilité, on constate que les organisations ont beaucoup à dire dans ce domaine : on y trouve des données sur l'équilibre le genre, des récits sur les initiatives communautaires, des explications sur la gouvernance d'entreprise, etc.

Kristien Vermoesen : "Nous constatons que les rapports ESG mobilisent de plus en plus de ressources au sein des entreprises, qui demandent elles-mêmes de meilleures normes. Certaines des entreprises que nous avons interrogées indiquent que différentes entités de leur portefeuille utilisent différents systèmes de mesure, de sorte qu'il n'existe parfois pas de norme commune, même au sein d'une même organisation. Tessenderlo Group, par exemple, utilise cette absence comme argument pour ne pas établir son empreinte carbone."

Lisez le classement complet ici