Du riz et des pâtes ....

Et je ne vous parle pas du papier toilette. Quoi de plus parlant qu'un dessin, qu'une photo plutôt que de longs discours. Il se fait que je ne suis, hélas pour vous, pas cartooniste. Nous vivons dans un monde hyper connecté. C'est dire que la réelle contagion au covid-19 est largement inférieure à la contagion de nos esprits par un flux ininterrompu d'informations et de désinformations sur le sujet. Et pourtant, derrière cet emballement sociétal et médiatique des acteurs de notre secteur ne s'en tirent pas mal. Les télécoms, les médias audiovisuels et en ligne. Si vous ne faîtes pas partie de cette catégorie ou encore si vous n'appartenez pas au secteur pharmaceutique, ou si vous n'êtes pas fournisseur de mazout, est-ce à dire que vous allez déguster ?
Pas nécessairement. Contaminés ou en parfaite santé, nous avons toujours besoin de choisir notre pizza congelée, quels fruits et quels biscuits nous allons donner à nos enfants. Nous avons toujours besoin d'acheter savons et shampoings, pains et céréales... Ces annonceurs qui du jour au lendemain mettent leur communication à l'arrêt sont-il rationnels ? Je ne le pense pas. En période de crise, ils se doivent de rester aux côtés de leurs clients, des consommateurs... Ces derniers se souviendront de leur présence en cette période de contagion. Au retour des beaux jours, ceux qui ont cessé d'être visibles devront investir d'avantage pour se rappeler au bon souvenir des citoyens. Et, qui sait, ça ne suffira peut-être pas. C'est aussi aux agences et conseillers en communication qu'il appartient d'aller de l'avant. A vous de prendre l’initiative d’épauler vos clients vers une communication rassurante et solidaire. Ce serait dommage de laisser Uncle Ben's, Soubry, Lotus et les autres marques estampillées « produit de nécessité » remplir à eux seuls le panier de la ménagère. Ne minimisons pas la situation mais ne détricotons surtout pas un marché dont nous dépendons tous.

Philippe Warzée - directeur éditorial PUB