Epica 2018: à quoi s'attendre ?

En 2018 a lieu la 32ème édition des Epica Awards à Amsterdam.  Mark Tungate aime parler des nouveautés que les prix ont à offrir cette année. En tant que directeur de la rédaction des prix Epica, Mark accueille le jury, anime le show et édite le livre annuel Epica, Il a commencé sa carrière en tant que journaliste local en Angleterre occidentale. Il a ensuite travaillé dans le domaine des relations publiques à Londres avant de revenir au journalisme et travailler pour PR Week, Media International et le magazine français Stratégies. Ses travaux ont également été publiés dans Adweek, The Times, The Financial Times et Luxure Magazine. Eh oui... il se lève très tôt le matin.
Epica aura de nouveau lieu à Amsterdam cette année. Pourquoi?
La réponse évidente est qu'Amsterdam est l'un des centres de création les plus dynamiques d'Europe. Mais c'est ce que je dis à chaque fois. Il est également vrai qu'Amsterdam est idéale d'un point de vue logistique: c'est une ville accueillante, située au cœur de l'Europe, où tout le monde parle anglais. Nous avons un grand soutien de la part de notre partenaire local Adformatie. De plus, nos jurés aiment toujours venir à Amsterdam, même si nous leur donnons peu de temps pour faire la fête.
Comment choisissez-vous le président du jury?
Cela se fait par consultation interne avec l'équipe Epica. Je suis très heureux que Tony Chambers soit cette année le président du jury. Il est directeur de la marque et du contenu du magazine de design Wallpaper que je suis depuis des années.  Il faut toujours chercher des journalistes ou des éditeurs de premier plan qui représentent la créativité et l'innovation. Tony correspond certainement à cette image.
Qu'est-ce qui rend un journaliste apte à évaluer la créativité?
Rappelez-vous que beaucoup des journalistes de notre jury ont écrit sur la créativité tout au long de leur vie. Certains d'entre eux ont été immergés dans le monde de la publicité, des relations publiques ou du design beaucoup plus longtemps que ceux qui en font directement partie! Ils ont donc une approche à la fois objective et critique. Cela ne les rend pas négatifs, au contraire. Je remarque que le jury apprécie vraiment de découvrir les travaux.
Qu'est-ce qui va changer cette année? Y a-t-il de nouvelles catégories et de nouveaux prix?
Absolument. Nous avons réintroduit la catégorie Coupe du monde, qui aura lieu tous les quatre ans. Nous avons également créé une nouvelle catégorie qui s'appelle Topical & Real Time Advertising. Nous avons aussi un nouveau Grand Prix  : Responsibility Grand Prix, liés aux bonnes causes et un Grand Prix pour les médias alternatifs. Enfin, nous avons combiné les prix pour la presse et l'affiche en un seul grand format. Cela nous permet de promouvoir et d’honorer le print. Le journalisme reste très important pour nous.

Quelle est la tendance dans les entrées cette année?
Il est trop tôt pour le dire, mais compte tenu des tendances du secteur, je pense que nous pouvons nous attendre à une publicité plus ciblée et qui a du sens. La plupart des marques semblent accepter aujourd'hui qu'elles sont plus attrayantes pour les consommateurs si elles s'engagent à redonner quelque chose au monde. L'utilisation créative des données restera un sujet brûlant et l'utilisation de l'intelligence artificielle commencera probablement à apparaitre.
Y a-t-il une conférence créative avant l'événement?
Oui, l'événement annuel du Creative Circle a lieu au fantastique KIT Royal Tropical Institute, un édifice du patrimoine national consacré à l'étude des cultures subtropicales depuis de nombreuses années. Le thème de cette année est "La responsabilité tue-t-elle la créativité?" Le format sera différent car il prendra la forme de tables rondes avec des annonceurs, des agences et des médias. L'idée sous-jacente est de savoir si le fait de devoir respecter des sensibilités concernant le genre, l'inclusion, la diversité, etc., décourage la communication risquée.