JFB devient LAPRESSE.be
Ce lundi 2 mai, dans le cadre de la Journée mondiale de la Liberté de la Presse, les éditeurs de presse quotidienne francophone et germanophone ont organisé à l’Acinapolis de Jambes, un évènement interactif et participatif. Réunissant éditeurs, éditorialistes, représentants politiques et étudiants en journalisme, il a été l’occasion d’échanger entre acteurs et futurs acteurs sur l’avenir du secteur de la presse écrite. Dans ce contexte d’évolution du secteur, les éditeurs ont dévoilé la nouvelle identité de leur fédération : LAPRESSE.be - Alliance des médias d’information.
LAPRESSE.be : Pour s'adapter à la réalité institutionnelle de l'Etat fédéral belge, les éditeurs de journaux francophones et germanophone ont créé, en décembre 1999, la s.c.r.l. "Les Journaux Francophones Belges", devenue, depuis ce 2 mai 2016 "LAPRESSE.be – Alliance des médias d’information". Celle-ci est chargée d'assurer une représentation efficace de leur secteur auprès de tous les niveaux de pouvoirs dont les compétences sont susceptibles d'affecter la presse. Elle s'attache en outre à défendre les intérêts communs des éditeurs de journaux du sud du pays, à dynamiser l'image de la presse quotidienne et à en assurer la promotion à tous les niveaux.
La presse, aujourd’hui, en Fédération Wallonie-Bruxelles c’est, comme le rappelle Quentin Gemoets (Editions de l’Avenir), « 7 quotidiens et 38 éditions régionales » pour un total de 100.000.000 de journaux papier par an. Cette synergie entre éditions papier et développements numériques est désormais une évidence. Pour Francis le Hodey (IPM Group), « nous sommes face à un bouleversement complet des marchés et des manières dont ils fonctionnent » et Bernard Marchant (Rossel) d'ajouter : « un des éléments fondamentaux pour le futur de la presse, c’est de s’assurer de l’intérêt de lecture des gens. » Ce pari est en bonne voie. Depuis plusieurs années, le futur de la presse s’inscrit pleinement dans l’univers digital. Les éditeurs sont devenus rapidement des acteurs incontournables du paysage numérique en Fédération Wallonie-Bruxelles avec leurs sites qui génèrent 2/3 de l’audience des sites d’information.
L’évènement : #NDLR16
La rencontre a débuté par la projection du film multi-oscarisé et plébiscité par la critique : "Spotlight". S’en est suivi la présentation d’une vidéo dans laquelle Bernard Marchant, François le Hodey , Quentin Gemoets et le Président du conseil d’administration de LAPRESSE.be, Daniel Van Wylick (Rossel), mettent en évidence les atouts du secteur, son développement dans l’univers numérique et les défis auxquels il est confronté. Ce discours à quatre voix des CEO’s des trois principaux groupes de presse et du président de LAPRESSE.be a montré l’importance du rôle des éditeurs de presse dans le paysage médiatique et la portée significative pour les citoyens des valeurs qu’ils défendent. En effet, « il n’y a pas de liberté de la presse sans éditeurs forts » et « le journalisme d’investigation et de révélation réclame des moyens », comme l’a rappelé D. Van Wylick.
Dans la foulée de cette vidéo, Béatrice Delvaux (rédactrice en chef pour Le Soir), Francis Van de Woestyne (rédacteur en chef chez La Libre Belgique) et Thierry Dupièreux (rédacteur en chef à L'Avenir) ont échangé sur les conditions qui rendent possible le journalisme d’investigation, sur la nécessité d’un cadre économique, d’un environnement de travail structuré par une ligne éditoriale et par une conscience de responsabilité vis-à-vis d’une communauté de lecteurs.
Ensuite, un débat a permis aux représentants politiques, étudiants et autres acteurs du secteur présents dans la salle de s’exprimer sur leur vision de l’avenir de la presse écrite.