Joost Berends: "Tout le monde se bat avec les budgets et les médias"

Le Jury Digital, Brand Experience & Activation, Media & PR des Creative Belgium Awards 2019 est présidé par Joos Berends (mortierbrigade). Il a déjà été président du jury des Creative Belgium Awards, et on peut dire qu'il est un habitué des jurys pour être passé par Cannes, Eurobest, etc. Comment est-il en tant que président... Nous nous sommes renseignés, directement à la source !
Joost Berends : "Je suis honnête, strict,..... [rires]. Eh bien, j'essaie de faire ressortir le meilleur travail et de donner à chacun la possibilité de donner son avis, afin que tous les arguments aient été avancés, pour et contre le travail. Et cela en fonction du meilleur résultat possible."
Ce jury est-il l'équipe de vos rêves ?
"Pour la plupart, c'est le cas ! Bien sûr, il ne suffit pas de mettre six personnes sur une liste, il faut toujours tenir compte de plusieurs éléments. En termes d'équilibre, le jury est certainement dans le bon. Des personnes expérimentées et des personnes moins expérimentées, néerlandophones et francophones, un bon mélange pour que vous puissiez encore trouver les deux cultures du pays dans le jury. Je suis également très satisfait de l'annonceur du jury (Jeroen Bal de Lidl Belgium, n.v.d.r.). Pour lui, c'est une grande aventure, il faut vraiment qu'il sorte de sa zone de confort. Effie, BOA ou AMMA, c'est plus familier aux annonceurs. L'évaluation du travail créatif exige une attitude spécifique."
Comment voyez-vous le travail du jury ? 
"Je souligne surtout quatre points sur lesquels les jurés doivent surtout porter leur attention :  l'importance de l'idée avant tout; ensuite l'exécution; enfin,  la pertinence et la fraîcheur. Bien qu'il ne soit pas facile de parler d'originalité car je pense que tout a déjà été fait. Mais à quel point le concept est-il original et intelligent ? A quel point a-t-il été bien réinventé ?"
Qu'est-ce qui peut vous satisfaire en tant que président de jury ?
"Je suis satisfait si les lauréats inspirent les jeunes générations de créateurs, d'annonceurs et tous les acteurs du secteur. Si ce sont ces idées qui font avancer notre profession. Un travail qui donne envie, en tant qu'annonceur, de rendre de telles choses possibles."
Que pensez-vous personnellement du niveau du travail soumis cette année ?
"Je pense que c'était une année moyenne, avec beaucoup de bons cas, mais peu exceptionnels. On constate que tout le monde est aux prises avec l'évolution des budgets et du paysage médiatique et que tout le monde cherche : " Comment puis-je atteindre mon public d'une manière originale ?" En bref : une bonne année moyenne, avec peu de cas particuliers."