La consommation télé sous l'oeil de l'Ericsson ConsumerLab

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L'Ericsson ConsumerLab n'est pas une petite étude, puisque son échantillon porte sur 100.000 personnes représentant 1,1 milliard d'individus. A l'occasion du MIPCom, Anders Erlandsson, senior advisor du ConsumerLab a levé le voile sur la cuvée 2016 de l'étude qui couvre 40 marchés. En guise de premier enseignement à retenir, la montée en puissance de la consommation mobile n'est pas anodine. Depuis 2010, le temps consacré à regarder un écran de télé est passé de 50% à 45%. Entre 2010 et 2016, cette consommation de la télé sur mobile a progressé de 85%! On a donc glissé d'un rapport qui était de 70/30 à un nouveau de 60/40.

Ericsson 3L'étude, qui comporte 2000 tableaux, précise que la consommation traditionnelle de la télévision, en famille dans le canapé du salon - pour être caricatural - concernait 20% des téléspectateurs en 2010. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 14%. L'usage du smartphone ou de la tablette, qui représentait 5% voici six ans, est désormais à 20%.

Ericsson 4 Bonne nouvelle pour les diffuseurs de contenu, 20% de ce qui est consommé sur mobile l'a été en mode payant. Ceci va de paire avec à une progression de la vidéo à la demande. La progression est de l'ordre des 50% en ce qui concerne les films et les programmes télé. Elle est de 90% en ce qui concerne les vidéos clips, principalement visionnés sur Youtube. Les formats vidéo courts ont le vent en poupe. La consommation de Youtube en est pour quelque chose. En 2011, 3% des personnes interrogées étaient branchées sur Youtube plus de trois heures par jour. Aujourd'hui, on en est à 1O%. Ceux et celles qui regardaient régulièrement par moment dans la journée, sont passés de 26% à 30%. Quant aux irréductibles qui ne regardaient jamais Youtube en 2011, ils sont passés de 12% à 5%. Notons que les moins de 36 ans, consomment en priorité et dans l'ordre suivant ces types de contenus : VOD et UGC vidéo, les séries télé en streaming on demand, le téléchargement de séries télé et autres programmes télé. Là où la consommation linéaire de la télévision l'emporte encore, c'est au niveau des films 3,6% et des séries 3,9%. Mais l'écart avec le contenu à la demande est mince puisqu'il est de l'ordre de 1%. Pour les chaînes de télé, l'apport de nouveaux contenus reste un atout majeur pour conserver leur audience. Mais la soif de personnalisation des contenus par les téléspectateurs, quelque soit le support prend de l'importance.