La SNCB appelle à mettre fin aux agressions envers ses collaborateurs

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BELGIUM , BRUSSELS , NOV. 12, 2018 - SNCB - NMBS / Stop agressie / Agressions Copyright Danny Gys / Reporters

BELGIUM , BRUSSELS , NOV. 12, 2018 - SNCB - NMBS / Stop agressie / Agressions Copyright Danny Gys / Reporters


Les collaborateurs de la SNCB dans les trains et les gares sont depuis 2017 de plus en plus souvent victimes d’agressions. Après une baisse d’un tiers ces dernières années, le nombre de cas d’agression est de nouveau en augmentation depuis 2017. La SNCB veut que cela cesse et lance une campagne appelant ses voyageurs à dire stop aux agressions envers les accompagnateurs de trains et les collaborateurs dans les gares. Parce qu’il est inacceptable que les collaborateurs qui travaillent chaque jour avec engagement pour assurer la sécurité, l’accompagnement, l’accueil et la communication aux voyageurs soient victimes d’agressions.
Sophie Dutordoir, CEO SNCB explique que 'Toute forme d’agression, verbale ou physique, à l’encontre de nos collaborateurs dans les gares et les trains est totalement inacceptable. Ils sont là pour aider et guider les voyageurs, pas pour être victimes d’agression. Leur travail mérite le respect. Avec cette campagne, nous nous adressons aussi à tous les voyageurs : soyez solidaires, soutenez nos accompagnateurs de train et nos collaborateurs dans les gares.'
Le fait que cette campagne ait lieu maintenant n’est pas un hasard. Après une diminution d’un tiers depuis 2012, le nombre d’agressions à l’encontre du personnel de train et de gare a de nouveau augmenté en 2017, pour la première fois en cinq ans.
SNCB StopAgressions 1
« Il y a eu une diminution de l’ordre de 30%, et là les chiffres repartent à la hausse », explique François Bellot, Ministre fédéral de la Mobilité. « C’est un phénomène de société. On a pu déjà modifier des choses notamment avec la nouvelle procédure de fermeture des portes. Le voyageur ne peut plus forcer l’entrée. C’est une mesure préventive. »
L’arsenal de la SNCB vient d’être renforcé. « Il faut agir avec des mesures préventives, curatives et répressives. La campagne que nous lançons a d’abord un objectif de prévention. Les accompagnateurs sont formés à la bonne attitudes à avoir face à des personnes agressives », détaille le ministre. Reste que des sanction existent pour les voyageurs qui commentent des méfaits. M.Bellot précise que la Belgique n’est pas un cas isolé. La violence dans les transports touche aussi nos voisins et certaines lignes parisiennes de la SNCF sont sensibles.
C’est Famous qui a mis en œuvre la campagne qui durera un mois. Un écran interacxtif sera installé dans les grandes gares du pays (Bruxelles Nord, Charleroi-Sud, Liège Guillemins, Gand-Saint-Pierre et Anvers-Central) où les clients pourront en posant leur main sur l’écran répareront la vitre abimées par une agression.
Le quotidien gratuit Métro participe à l’opération via sa rubrique « Kiss & Ride » où les voyageurs pourront envoyer des mots de sympathie envers le personnel de la SNCB. Pour l’occasion, la rubrique devient « Respect & Ride »
SNCB StopAgressions 3
Pour la campagne, ce sont cinq ‘vrais’ accompagnateurs de train qui témoignent de leur vécu. La SNCB insiste sur le choix des ‘représentants’ avec des jeunes recrues et des employés déjà plus âgés qui ont un certain recul sur le métier et la façon d’entreprendre les choses. Si un voyageur intervient pour prendre la défense d’un accompagnateur de train, le ton peut rapidement baisser. L’idée de la campagne est donc aussi de demander aux témoins d’une agression de faire un pas de plus pour faire retomber l’atmosphère.
En 2017, les agressions ont entrainé près de 3.000 jours d’absentéisme.