La vie dure à Cannes

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Cannes, c'est faire des choix, nous dit Jolien Tuyteleers, creative - copywriter chez Wunderman Thompson.jolien tuyteleers
Que de choix difficiles. Directement après l'avion : aller à une fête avec piscine ou prendre nos laissez-passer ? Avec ou sans gueule de bois au palais ? Un drink ou une conférence ou un yacht ou un lunch ou un cinéma ou une baignade dans la mer ou... ? Et quand se lever pour écrire cette chronique pour PUB ? Comme vous pouvez le lire... quelle vie difficile je mène ! Regardez-moi assise, là, avec mon Macbook sur un siège, tranquille, entre les meilleures créations du monde dans un sous-sol climatisée dans une sorte de palais dans une ville ensoleillée d'Europe de l'Ouest. Vraiment, ce n'est pas bien.
Dans le même sous-sol, ou plus tard dans la journée sur une terrasse, on entend parfois quelqu'un marmonner : "Ici : une autre campagne pour les handicapés". Ha ! Hier, j'ai regardé les lauréats du concours de design, et je peux citer toute une série de lions de (grandes) marques qui défendent “the disabled”. D'une table de ping-pong qui montre les luttes des handicapés, à une nouvelle manette Xbox pour ceux qui n'ont pas dix doigts, ou même des meubles pour les malvoyants, une voiture pleine de gadgets pour les chauffeurs de taxi sourds, une application pour apprendre aux enfants sourds à lire, la technologie pour faire lire plus aux aveugles (la lecture est apparemment toujours en tout cas), les tapis d'accessibilité Ford et les vêtements sur mesure de Tommy Hilfiger. Toutes ces campagnes ne sont pas géniales, mais on peut en dire autant d'autres campagnes pour d'autres sujets. Bien sûr, à Cannes, nous avons une vision d'ensemble. Mais j'ai décidé de ne pas médire à ce propos. "L'inclusivité" est l'un des grands thèmes ici et c'est très bien.
Permettez-moi donc de me plaindre de mon programme surchargé et de toute cette sueur, parce que pour le reste, tout va bien ici. Je suis contente de n'avoir qu'un seul nombril.