EDITO À DEUX BALLES ?

Un ami m’a raconté cette histoire. Il avait o ert à chacun de ses ls jumeaux de 4 ans, un ballon de baudruche. Ce cadeau les rendait excessivement heureux. On pouvait lire dans leur attitude ce bonheur bien connu des enfants, comique car ‘soi-disant’ démesuré. Dans leur jardin, par un geste aussi bref qu’irréfléchi, l’un des garçons lâcha son ballon. Tous deux regardèrent la boule de couleur s’éloigner pendant de longues minutes. Ce temps était lourd et leurs yeux mouillés. C’était de toute évidence, pour les gamins, un épisode tragique. Pendant une courte période, celui qui avait encore son ballon le prêta à son frère pour le réconforter. Jusqu’à ce moment où il décida, carrément, de prendre son jumeau par la main et de lâcher avec lui le dernier petit aéronef dans les airs. C’était de toute évidence, pour le père, un moment magnifique. L’anecdote voudra que le deuxième ballon disparaisse en un quart de seconde. Ce qui enlève un peu d’ampleur dramatique au storytelling. Mais soit. Là prend fin cette histoire. Et là commence mon édito.

Ce texte parait dans le PUB 5, distribué lors d’un évènement qui nous est cher, Orbit by PUB, dédié à la communication et au marketing durable. Ah bon ? Mais qu’y a-t-il encore à dire sur le sujet si ce n’est que la cupidité des hommes aura notre peau à tous ? Il y a que l’homme n’est pas si mauvais de nature et qu’il peut être généreux. C’est ce que nous voulons vous dire aujourd’hui. C’est aussi ce qu’explique le journaliste, historien et influenceur néerlandais, Rutger Bergman, dans son best-seller De Meeste Mensen Deugen. Il y souligne d’ailleurs l’émergence de la propriété privée comme le début d’une grande catastrophe, ce qui n’est pas sans rappeler notre anecdote du ballon. Mais soit. Nous prenons, donc, encore la peine de vous rassembler autour de débats pour penser, ensemble, le monde de demain. En toute transparence, nous voulons vous convertir, comme nous l’avons fait courageusement chez PUB, à l’optimisme du progrès. Comment ? C’est chiant les gens gentils ? Vous dites ? Nous sommes naïfs ? Disons... enthousiastes. Et puis, c’est toujours mieux que cynique. Non ?

Astrid Jansen

Journalist