Tous pareils ?… Oh non !
Il est temps de regarder dans le rétroviseur. Le bilan de l'année 2016 n'est pas euphorisant. L'égoïsme de nos sociétés occidentale – exception faite de l'Allemagne – face au drame humanitaire des réfugiés, l'apothéose du repli sur soi érigé en dogme politique et la montée généralisée des nationalismes gangrènent notre monde. « Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines...» : Joseph Kessel, 1943. Je n'alourdirai pas l'addition en pointant du doigt les dysfonctionnements éparses de la société.
Ce que l'on appelait voici encore quelques années – de manière réductrice - le microcosme publicitaire, est devenu un macrocosme. La pub s'est diluée dans notre quotidien. Communication et média se retrouvent souvent dans le même sac.
L'uniformisation des modes d'information - aux USA 6 adultes sur 10 s'informent via les réseaux sociaux- renforce ce sentiment... On assiste à une standardisation des contenus en partie due à la mondialisation de l'économie. Clamant leurs différences, la plupart des marques, des pubs et des médias, se ressemblent pourtant bel et bien. Le brand content et le native advertising, tentent de se démarquer et à défaut de sortir du lot, participent au concert. Les LinkedIn, Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter (...) empruntent les uns aux autres leurs meilleures fonctionnalités. Viber et WhatsApp se ressemblent comme deux goutes d'eau. Nuance... Le premier est mauve, tandis que le second est vert.
Le lissage de la société est en route. Il est d’apparence rassurant. Il passe par une consommation numérique tellement ancrée dans notre quotidien qu'il est devenu imperceptible. Cette réalité est pourtant dangereuse. Elle nous conduit à un aveuglement. C'est cet aveuglement qui a participé au noircissement du tableau de l'année 2016. Ce que sera 2017 est entre nos mains. Non à la pensée unique. Oui à la différence. Place aussi au story-doing ! Marques et consommateurs ont tout à gagner en empruntant cette voie qui joue la carte de l'authenticité .