Philippe Romain : "Nous redécouvrons l’utilité de ces métiers essentiels et en faisons l’éloge ému"

Communication / News / Positive Vibes

Tous les soirs, nous ouvrons nos fenêtres et applaudissons. Nos mains nous font mal tellement nous y mettons du cœur.

C’est notre modeste façon de saluer le travail du personnel soignant. « Personnel soignant » sont les mots fourre-tout que nous avons trouvés pour évoquer les milliers de femmes et hommes au cœur du combat. Infirmiers, anesthésistes, médecins, chirurgiens, sages-femmes, puéricultrices, agents d’entretien, gériatres, pharmaciens, ambulanciers, aides-soignants, brancardiers, kinésithérapeutes, psychologues, virologues, chercheurs, techniciens de laboratoire et j’en passe…

À cette liste devraient s’ajouter les « héros du quotidien ». Autre expression du moment pour évoquer le personnel des maisons de repos, les éboueurs, les policiers, les enseignants, les caissiers, les agriculteurs, les ouvriers, les boulangers, les petits commerçants, les livreurs, etc, etc, etc. Nous redécouvrons l’utilité de ces métiers essentiels et en faisons l’éloge ému. Et pour beaucoup d’entre-eux, nous nous demandons comment nous avons pu à ce point les délaisser.

À l’inverse, nous nous questionnons sur cette société bizarre qui a érigé à l’autre bout de la reconnaissance des professions inutiles. Traders, influenceurs, footballeurs, lobbyistes, consultants ou... publicitaires. En fait, ce que cette crise révèle à notre corporation, c’est l’immense déficit de sens qui la caractérise. Ce n’est évidemment pas nouveau et nous en connaissons déjà les remèdes. Encenser le vrai plutôt qu’hurler l'invraisemblable. Construire du long terme plutôt que balancer du tout tout de suite. Ne plus prendre le consommateur pour un veau mais pour un citoyen bien plus malin que nous. Et enfin, investir sur l'intelligence non artificielle plutôt que sur des robots. En fait, cette crise nous met une bonne claque. Et c’est peut-être une bonne nouvelle. 

 

Philippe Romain - Managing Director Shake