Quand un software permet de générer de l'audience !

La question est claire: Un software est-il capable d'aider un média à générer d’avantage d'audience?  Pour le professeur Patrick Georges, neurochirurgien, spécialiste des sciences cognitives et de l’intelligence, qui est de plus fondateur et coordinateur de The Fiction Lab, la réponse est naturellement "oui. "  "Logiciel et données permettent de tester des projets, d'aider à construire de nouveaux contenus. " Peut-on prédire quelle information, envoyée au cerveau, génèrera un type d'émotion bien précis?  La réponse est également positive. Patrick Georges et ses équipes s'y entendent en compréhension des mécanismes générateurs d'audience.  "On part du cerveau pour aller à l'ordinateur. On sait depuis des années que certains types d'informations engendrent immanquablement différentes formes d'interactions sur des audiences bien définies."  Son Fiction Lab a ainsi mis au point un logiciel l'Emotion Builder qui analyse les contenus et les traduits en bases de données. Ceci afin d'aider à une amplification de l'audience et de réduire les risques de désintérêts de la part des téléspectateurs.  "Nous savons comment produire des réactions de stress, de joie, d'identification... Si dans un programme, un film, vous laissez à un moment plus de trois questions ouvertes, votre audience chutera. Si vous liez vos contenus à l'utilisation de données vous pouvez planifier votre audience et répondre à ses besoins," précise t-il.

Si jusqu'à présent, ses travaux portaient sur les audiences de masse, on est maintenant passé dans une deuxième étape. "Nous nous sommes intéressés aux audiences individuelles que connaissent bien Netflix, Amazon et Youtube. Ces sont des audiences ciblées qui vont nourrir nos bases de données et qui peuvent ainsi être traduites de manière précise."  The Fiction Lab travaille depuis des années avec les médias américains, parmi lesquels Netflix, a laissé entendre Patrick Georges à l'occasion du MIPCom. Celui-ci a d'ailleurs invité à bras ouverts producteurs de contenus et responsables de chaînes à venir vers lui. "Plus nous aurons de contenus, plus nous pourrons enrichir nos données, ceci dans un cadre scientifiques," a t-il déclaré.