Scènes de la vie future : Bert Marievoet (Native Nation)

Exit l' "exit", enter l' "enter": nous entrons tous dans la nouvelle normalité. À partir d'aujourd'hui, nous posons deux questions aux acteurs du secteur et nous comptons sur leurs réponses pour aider les gens à apprendre à gérer la nouvelle normalité. Aujourd'hui c'est au tour de Bert Marievoet, magaging founder de Native Nation et Stream 32, de partager avec nous sa vision.

Qu'allez-vous changer dans vos relations clients ?

"Quelques nouvelles normes ont été mises en place et je pense qu'elles vont durer. Le mois prochain, nous allons livrer un des plus grands projets de la jeune histoire de notre agence pour un nouveau client, sans avoir eu une seule réunion physique. Du briefing à l'exploitation du concept : tout a été organisé par le biais de vidéo conférences. À la surprise de tous, nous sommes quelque-un à avoir  remarqué que pour obtenir le meilleur résultat, il n'est pas toujours nécessaire de s'asseoir physiquement ensemble à chaque phase du projet. Nous gagnons donc à la fois en efficacité et en efficience.

Bien sûr, cette façon de travailler présente aussi des inconvénients. L'émotion et le langage corporel, par exemple, sont des facteurs importants qui peuvent pousser une conversation dans une certaine direction et sont maintenant beaucoup plus difficiles à lire. Mais dans l'ensemble, je pense qu'apprendre à travailler ensemble, à distance, profitera à l'ensemble du secteur".

Quels sont les nouveaux services ou méthodes de travail que vous proposez désormais ?

"À l'origine, bien sûr, nous étions une agence "digital first" et heureusement pour beaucoup d'entre nous, ce qui est la Nouvelle Norme était déjà dans notre ADN. Bientôt, par exemple, nous serons rejoints par un stratège de marque américain basé à New York ; tout le processus de recrutement a été effectué à distance. J'espère qu'il pourra quitter son pays dans quelques semaines et que nous le rencontrerons alors physiquement pour la première fois.

Et bien sûr, 2020 était déjà une année charnière pour Native Nation. Depuis le rachat par SBS, nous recherchons de plus en plus de synergies au sein du groupe. Je constate qu'il y a là une forte volonté de réinventer le contenu télévisuel classique et de l'intégrer dans une broadcasting approach plus large où les médias sociaux ne sont plus seulement un prolongement, mais pour certains formats, passeront même en premier. L'ensemble du secteur du divertissement se réinvente à travers le lockdown mondial. Je pense que nous sommes bien placés pour prendre l'initiative en Belgique et convaincre les marques (de loin ?) de ne pas rater le coche".