UBA et BAM : ami ou ennemi ?

Communication / News

Notre pays compte de nombreuses associations qui gravitent autour des marques, du marketing, de la communication, de la publicité ou des médias. Chacune d'entre elles a son propre fonctionnement et son propre profil. Y a-t-il des "collateral damage" ou  trop d'associations ? Et le coronavirus menace-t-il le cœur de métier de celles-ci ? Nous avons demandé à Chris Van Roey (UBA Belgique) et Koen Van Impe (BAM). Le double entretien s'est déroulé online, comme beaucoup de réunions et de meetings en ces temps nouveaux.

On ne peut pas ignorer le Covid-19 : comment se passe votre vie professionnelle depuis l'épidémie ?

Koen Van Impe

Koen Van Impe (Président de BAM et CEO d'&KOO) résume en un mot : épuisant !
"Nous parlons ici au nom d'une association, mais bien sûr, je ne peux pas séparer cela de mon travail à plein temps chez &KOO et au groupe Cronos. Il y a eu beaucoup de changements sur le marché. Je vois du renouveau, mais avec une nette évolution vers les canaux numériques et plus de technologie. La vie professionnelle a changé : nous faisons plus en ligne. Il y a moins de déplacements. C'est plus efficace d'une part, mais c'est aussi fatigant car tout le monde n'est pas capable de gérer cette vie professionnelle renouvelée de manière plus individuelle - pensez aux personnes qui ont de très jeunes enfants à la maison. En particulier dans un environnement créatif, il y a un besoin de contacts sociaux. Sept heures de réunions en ligne d'affilée : c'est très fatigant. Il doit y avoir un équilibre entre les contacts sociaux entre entreprises et le gain d'efficacité."

Chris Van Roey

Chris Van Roey (CEO d'UBA Belgium) : "Je ne peux qu'être d'accord. En plus d'épuisant, je dirais quand même "intéressant". En mars, la plupart de nos membres ont fermé les compteurs. Presque tout le monde a appuyé sur le bouton reset en jetant les "Plans pour 2020" à la poubelle et sont repartis de zéro. Personnellement, mon environnement de travail, mon rythme et mes activités ne sont plus comparables. Je travaille à la maison, alors qu'auparavant je participais principalement à des réunions externes. Je travaille peut-être un peu plus, mais je peux mieux répartir cela. Tout a changé avec les activités : réunions externes, événements communautaires, formations : tout est maintenant en ligne. Peut-être plus efficace, certainement en termes de déplacements, mais pas toujours. Personnellement, le contact social avec mon équipe et avec les membres me manque. Le télétravail est désormais la norme, mais l'après-Corona va aussi changer beaucoup de choses. Nous sommes devenus une association 100% online. Nos événements deviendront probablement hybrides à partir de l'année prochaine. Les formations en ligne n'ont pas fonctionné dans le passé, elles comptent maintenant plus de participants que les formations physiques. Notre bureau était un lieu de travail, qui sera bientôt un lieu de rencontre.”

Koen Van Impe :Le bureau prend en effet une autre dimension. Nous allons aborder la communication d'une manière différente. Les modèles que nous connaissions vont changer et c'est peut-être une bonne chose. Je remarque qu'il y a une polarisation : d'un côté, les managers qui ont un caractère entrepreneurial - souvent motivés par un but précis - et de l'autre, les managers qui n'osent pas changer. Cette polarisation est plus importante qu'avant cette pandémie.”

Chris Van Roey : “Il y a des marques qui font de la publicité anticyclique. Ce sont les annonceurs intelligents. Il faut en être capable : si votre distribution est fermée, vous ne pouvez rien faire vous-même.”

Envie de lire la suite ? Rendez-vous sur PUB.be dans le dernier numéro, section "Articles Traduits" : "Tout est en concurrence avec tout" !