Journaux : trois années supplémentaires de soutien gouvernemental aux éditeurs

Une prolongation de six mois de la concession des journaux et de l'aide fiscale aux éditeurs jusqu'à la fin de 2026, c'est, en résumé, ce qu'a décidé le cabinet restreint le 12 décembre. La porte est toutefois entrouverte pour une prolongation de cette aide au-delà de 2026. Toutefois, cette décision devra être prise par le prochain gouvernement.
Ce que l'on sait déjà aujourd'hui :
"Il n'y aura plus de subvention massive pour Bpost, mais un soutien supplémentaire pour les éditeurs (principalement) francophones ainsi que pour les magazines des caisses de maladie et d'autres organisations à but non lucratif," écrivent les journaux, dont Het Nieuwsblad et De Standaard.
"Alors qu'auparavant un gros chèque était versé annuellement à Bpost, les différents éditeurs doivent désormais calculer leur crédit d'impôt en fonction du nombre d'abonnés dans certaines zones. Celles-ci seraient colorées par le code postal. Bpost recevra encore un chèque de 75 millions d'euros pour la période de transition. Il s'agit d'une dernière extension de la concession pour la presse, qui devra être approuvée par l'Europe."
"Une subvention reste en place sous la forme d'un crédit d'impôt (une réduction d'impôt) pour les éditeurs. Les éditeurs commerciaux n'en bénéficient que pour leurs abonnés dans les régions faiblement peuplées. Il s'agit de régions où moins de 225 personnes vivent au kilomètre carré. Dans la pratique, il s'agit principalement de la Wallonie".
"Les éditeurs non commerciaux bénéficient également de cet avantage, mais pour l'ensemble du pays. Outre les caisses d'assurance maladie - comme le CM - et les syndicats, Natuurpunt et Greenpeace, par exemple, sont également concernés."
"Pour les éditeurs, le nouveau système constitue un changement important. Leurs coûts augmenteront à partir du 1er juillet, date à laquelle les distributeurs ne recevront plus de soutien direct. Ils leur factureront donc des tarifs plus élevés. Certains éditeurs bénéficient encore d'une réduction de taxe avec un délai, mais les éditeurs flamands DPG Media et Mediahuis verront cette aide disparaître presque complètement."
"Au sein du gouvernement, on entend dire que Bpost devra être compétitif pour remporter ces contrats. Selon le Premier ministre De Croo, cela n'entraînera "pas nécessairement" une augmentation des prix pour les abonnés d'un journal ou d'un magazine papier. Bpost elle-même affirme être en pourparlers avec les éditeurs sur "l'impact opérationnel et financier" après la période de transition de six mois. Il ne reste plus qu'à attendre la réaction de PPP. L'entreprise avait déjà menacé de se plaindre au Conseil d'État si la concession, pour laquelle elle a été sélectionnée, n'était pas mise en œuvre."
(c) Source : De Standaard, Het Nieuwsblad