Des événements sûrs grâce au Event Risk Model gratuit ?

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Maintenant que nous sortons progressivement du confinement, tout le monde cherche des directives et des outils pour accompagner cette sortie. Ce n'est pas différent dans le secteur événementiel. C’est pourquoi la Ministre flamande du Tourisme, Zuhal Demir, a travaillé ces dernières semaines en collaboration avec l’Alliance des Fédérations belges de l’événementiel (ACC, Febelux, BESA & BECAS), Toerisme Vlaanderen et EventFlanders au développement d’un outil de relance qui devrait permettre aux professionnels d'organiser de nouveau des événements et des rassemblements en toute sécurité. L'objectif: faire en sorte que les organisateurs, les autorités locales ... puissent estimer au mieux si les événements peuvent se produire et sous quelles conditions. L'instrument a depuis été remis au groupe GEES par la ministre Demir afin qu'il puisse donner son feedback. Les consultations entre Demir et ses collègues ministres Wallon et Bruxellois du Tourisme démontrent qu’ils comprennent eux aussi la nécessité d’un tel instrument.

Le secteur de l'événementiel souffre énormément de la crise du coronavirus en Belgique. Il prévoit une perte de 54 % de son chiffre d'affaires en 2020 par rapport à 2019. Les organisateurs d’événements estiment la perte à 1,3 milliard d’euros. Les fournisseurs du secteur de l'événementiel s’attendent à perdre plus de 3,6 milliards d’euros.

"Les pertes dans le secteur événementiel sont énormes et nous espérons que le secteur aura la force de rebondir et de surmonter rapidement cette crise. Mais l'importance sociale du secteur événementiel ne doit pas non plus être sous-estimée. La Flandre a une tradition riche en grands et petits événements. Des petites fêtes de rue, aux festivals en passant par des représentations de tout type. Parfois en public, parfois en privé. Ces événements fédèrent, permettent aux gens de rire et de célébrer et invitent à la découverte, à l’apprentissage et à vivre des expériences. Avec le confinement qui dure depuis plusieurs mois, nous réalisons combien nous avons besoin de cette connexion, de cette rencontre," explique la ministre Demir.

Pour toutes ces raisons, le secteur de l'événementiel demande le redémarrage de ses activités. Ce redémarrage doit bien entendu s'opérer en toute sécurité, dans le respect des règles de distanciation physique, et dans des conditions économiquement viables. Dans une société où « un mètre et demi de distance » sera désormais la règle, les événements se présenteront sous une forme tout à fait différente et nécessiteront aussi une préparation totalement différente. Ce qui sera également un challenge pour les autorités locales qui devront donner l’autorisation d’organiser ces événements.

« Nous avons élaboré ce plan de relance afin de redémarrer en toute sécurité les événements de grande et de petite envergure, de manière contrôlée et progressive. Notre expertise est axée sur la mise en relation des personnes, et nous souhaitons mettre ces connaissances et ce savoir-faire à la disposition du gouvernement en collaboration avec Toerisme Vlaanderen, EventFlanders et le Centre d'expertise Publieke Impact de la Karel de Grote Hogeschool », déclare Hans Perquy, membre de l'Alliance des fédérations belges de l'événementiel. « Grâce à la collaboration de toutes ces parties, nous avons pu obtenir le bon mélange d'expertise dans les différents domaines. »

« Les éléments essentiels de ce plan de relance sont le Event Risk Model (ERM) testé scientifiquement et le 'Code of Conduct', un code de conduite approuvé par le vaste secteur de l'événementiel », ajoute Christine Merckx du Centre d'expertise. « L'ERM permet d'identifier le risque de sécurité « COVID-19 » d'un événement, et le code de conduite indique les mesures de sécurité et les directives qui peuvent et/ou doivent être prises pour chaque type d'événement. »

« Sous mon impulsion, l'ERM a été discuté et présenté au GEES, le groupe d'experts responsable de la stratégie de déconfinement. Mes confrères ministres Wallon et Bruxellois ont également reconnu la nécessité d’un tel  outil », conclut Zuhal Demir. « Aussitôt que les experts auront donné leur feu vert, le modèle sera mis gratuitement à la disposition des organisateurs d'événements. Qu'il s'agisse d'une administration locale, de l'exploitant d'un espace accessible au public ou de toute personne souhaitant (faire) organiser un événement en toute sécurité, sur la base de directives claires. » 

Cet instrument pourra, après validation, également être utilisé pour d’autres secteurs tels que les musées, les attractions, les sports, les marchés publics, etc. Zuhal Demir ne se prononce pas encore sur une date de relance possible pour l'organisation d'événements. Elle travaille actuellement sur une proposition, à ce sujet, avec les secteurs, différents virologues et ses collègues ministres. Après tout, tout dépend de l’évolution de la courbe COVID-19 et de l'amélioration des chiffres.