Seth Godin à l'UBA Trends Day : "Find out how you can matter"

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L'UBA Trends Day 2021 s'est déroulé entièrement en ligne, mais cela n'a pas gâché le plaisir. Pour commencer, il y a eu un nombre record d'inscriptions, rapporte fièrement l'UBA : 1750 participants. Il ne fait aucun doute que les contacts personnels établis lors d'événements tels que ces Trends Day manquent à de nombreux participants. D'autre part, il est clair que pour certaines personnes, il est plus intéressant de suivre un tel événement de chez soi. Cela est également prouvé par le taux de participation plus élevé aux webinaires individuels - les sessions Take A Break de PUB connaissent déjà ce phénomène. Après la disparition du corona, des évènements hybrides seront organisés très souvent évidemment. 

Mais revenons à l'UBA Trends Day 2021, organisé avec le soutien de Var, DPG Media, Bpost, JCDecaux et Bisnode Belgium. Seth Godin, "the godfather of modern marketing", est une personne que vous devez avoir vue ou lue. Le monde va changer, dit-il, et nous pouvons faire la différence. Ce que les gens veulent quand ils achètent quelque chose, c'est qu'ils aient quelque chose dont ils puissent parler. Le marketing n'est pas la publicité, et il ne s'agit pas de faire du battage publicitaire. Les cinq aspects du marketing sont, en version courte, "a story worth telling, in a way few people benefit from it, tell a story that matches, spread the word & show up" - pour la version longue, lisez (ou faites lire) le livre de Seth Godin sur le marketing, bien sûr. Donc le marketing est le design, le marketing is 'operations'. Treat different people differently! Godin a saupoudré de tips & tricks, et d'observations surprenantes. Un prix bas est le dernier recours d'un marketeur sans cran selon lui. Et la différence entre un logo et une marque ? "Si la chaîne hôtelière Hyatt lançait une basket, on ne sait pas à quoi elle ressemblerait. Si Nike ouvrait un hôtel, nous savons à quoi il pourrait ressembler. C'est pourquoi Hyatt a un logo, et Nike est une marque." 

Peter Hinssen et Steven Van Belleghem ont chacun engagé un bref dialogue avec les intervenants. À chaque fois, ils ont essayé de faire le lien entre ce que les intervenants avaient dit et la Belgique. Cela a permis d'obtenir des informations supplémentaires. Godin a expliqué que nous devrions arrêter de vendre des produits "average" à des personnes "average". Ce n'est pas le contraire de la vente de produits de base comme les détergents. Pour Walmart et Tide, par exemple, il s'agit moins du savon que des données qui peuvent être partagées. Cela va de pair avec un autre conseil de Godin : "Find out how you can matter".

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Katrina Dodd, trendwatcher depuis plus de 15 ans au sein de la célèbre société Contagious, a zoomé sur trois tendances : Virtual Necessity, Social Shopping et The Great Reset. Elle a utilisé des exemples concrets pour illustrer l'importance et l'impact de ces tendances pour les marques. "Penser différemment" n'est plus suffisant, dit-elle. Reconstruire le monde, selon les termes d'une récente campagne Lego : 2021 ne ressemblera pas à 2019. Réfléchissez aux raisons pour lesquelles les gens veulent votre produit. Et quoi de mieux, via le digital ? Bien que Katrina Dodd ait émis des réserves sur les nombreuses mauvaises online ads.....

Les achats en ligne connaissent un essor sans précédent, et le coronavirus y est évidemment pour quelque chose. Pourtant, de nombreuses personnes ont envie de faire des achats physiques ordinaires, notamment parce que le shopping est une expérience sociale. Le shopping en ligne devrait donc imiter l'expérience du shopping physique, avec des événements de shopping en direct et des expériences partagées. Il existe déjà plusieurs applications pour cela, y compris des applications européennes. Et The Great Reset ? Katrina Dodd plaide pour une nouvelle forme de capitalisme : "Can we do better?" Bien sûr qu'on peut. Mais comment ? Grâce à un commerce plus intelligent, plus vert et plus honnête... Van Belleghem et Hinssen se sont demandés si c'était le bon moment, avec la crise en cours. Ce n'est peut-être pas pour tout le monde, mais c'est pour les gagnants, répond Katrina Dodd, et chaque marque devra décider pour elle-même ce qui est possible et ce qui ne l'est pas, et dans quel délai. Mais le tableau à long terme est clair. Van Belleghem met en garde contre les entreprises qui présentent un "objectif" très vague et peu différencié. 

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Enfin, Martin Lindstrom, expert en stratégie de marque, a pris la parole. Maintenant que le COVID-19 change radicalement notre façon de travailler, cela n'a plus de sens de faire les choses comme nous les faisions auparavant, dit-il. Martin Lindstrom montre que les règles bureaucratiques, les mauvaises excuses et le baratin des entreprises font s'écrouler le bon sens des entreprises. Qu'est-il arrivé à notre "bon sens" et comment le retrouver ?
Ce sont des télécommandes à deux boutons marche/arrêt et autres solutions qui résolvent un problème interne à une marque et non le problème du consommateur : Martin Lindstrom en a assez de cette attitude. Enter common sense! Le bon sens, d'ailleurs, est étroitement lié à l'empathie, estime-t-il. L'empathie est un choix. Et ce n'est pas la sympathie sans engagement qui crée le lien, mais l'empathie.

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